dimanche 20 décembre 2020

Et Flore est devenue la chanteuse... Retty Murray.

 
Retty Murray, ... quelques mots  dans "La Petite Lanterne" : "Flore de Souvret. A chanté au jubilé de Souvret, à l’INR. Épouse de Jules Nicaise, tailleur d’habits né à Souvret, le 09/03/1923".

Pendant quelques années, ces quelques mots nous indiquaient qu’une Flore de Souvret sous le pseudo de Retty Murray était chanteuse. Et un jour, illumination : Jules Nicaise habitait Souvret et était tailleur d’habits. Eurêka, je possède une ancienne liste électorale souvrétoise. Il me suffirait de la consulter ! Et miracle : en réalité Retty Murray se prénommait Flore et portait le nom de Meurée.

Vite, une amie peut peut-être me renseigner : Annie, la fille du boucher. Coup de téléphone : mais oui, je connais et tu connais sa sœur Jacqueline. Enfin, une éclaircie…

Contact avec Madame Jacqueline Meurée, étonnement de sa part, un petit frémissement dans la voix et oui, elle est d’accord de rassembler ses souvenirs pour évoquer sa sœur.

Flore Meurée à 20 ans - Doc. Jacqueline Meurée

Évocation qu’elle a fait par écrit et qui nous a touché, tellement c’est joliment écrit. C’est pourquoi, au lieu de trahir cet émouvant témoignage, nous allons vous le livrer tel que Jacqueline Meurée l’a rédigé : avec son cœur.

«  Née dans une famille de musiciens amateurs (son grand-père jouait du bombardon et apprenait la musique à des jeunes gens dont le père de Jules Nicaise), Flore est attirée par le piano qu’elle apprendra dès l’âge de 6 ans avec Flore Erard (une cousine, prof de chant et de piano, diplômée du Conservatoire de Mons) qui donnait ses cours au n° 1 de la rue de la Science à Souvret.


Dès l’âge de 14 ans, Flore entre au Conservatoire de Charleroi et obtient à l’âge de 17 ans, un premier prix de chant et un deuxième prix de piano.

A présent que la guerre est finie, on chante et on danse partout et un premier orchestre se constitue avec des musiciens de Sart-lez-Moulin, Forrière, Souvret. Ils se nomment Albert Deltenre saxo, Vanhopstal saxo, Raoul Nicaise père de Jules trompette, Alfred Gilot à la batterie et Flore au chant et au piano. La mode était bien sûr aux airs anglais et américains. Ce qui fait que Flore s’est mise à chanter « Stormy watcher » en phonétique sous le nom de Retty Murray.

A la Sainte Cécile 1947, c’est le coup de foudre entre Jules et Flore et le premier orchestre se dissout avec la mort et la maladie des musiciens. En 1948, André Meute, ancien élève du Conservatoire, contacte Flore pour créer un nouvel orchestre sous le nom de « Rythmes » orchestre qui sera demandé pour tous les beaux bals : Bal de la Presse, les Climbias, les commerçants, dans tout le Bassin de Charleroi jusque dans les années 56-57 ? A la mort du chef, Flore ne cherchera plus un nouvel orchestre et s’occupera du commerce de Jules…"


P.S. Elle a fait partie des chœurs du P.B.A. [de Charleroi] un certain temps avec Odette Empain de . Courcelles.


1. Flore est née à Courcelles, le 25 juin 1928. Après son mariage, elle a vécu au n° 10 de la rue Mattez 0 sOUVRET;.


Alain Richir et Luc Heuchon

Note des auteurs : A notre connaissance,  Flore Meurée n’a jamais enregistré de disques.

lundi 3 février 2020

Willy Wauthier, un trazegnien mercenaire musical...

En guise d'introduction...

Willy Wauther, mercenaire musical... 


Voici une dizaine d'année qu'eut lieu à la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville de Trazegnies une exposition organisée par la Bibliothèque de Courcelles et intitulée "Courcelles Jazz".
Dimanche 01/09/1957 - Archives Willy Wauthier
Lors de la préparation de l'expo, je rencontre par hasard Jeannine et Willy Wauthier. En cours de conversation, j'apprends inopinément que Willy a été musicien de jazz dans les années 50-60.

Me voilà interloqué... Cela faisait une vingtaine d'année que je connais Willy et c'est la première fois que j'entends parler de son passé musical. J'avais bien lu un ou deux articles de journaux mentionnant le fait qu'il participait à des concours de musique classique d'accordéon en qualité de membre du jury sans me douter que lui-même jouait de cet instrument.

Tout de suite intéressé par la chose, je lui demande s'il peut prêter des documents pour l'expo à la bibliothèque. Réponse : "je ne sais pas si j'en ai gardé et dans l'affirmative, où, ils se trouvent" [sic]. Une voix dit alors : "moi, je sais".

C'est son épouse qui vient de parler et une chose étonnante me frappe : Jeannine regarde Willy de la même manière dont  elle devait le regarder quand elle fut séduite par notre fringant accordéoniste quelques années plus tôt.

C'est ainsi qu'une partie de l'expo "Courcelles Jazz" put être consacrée à Willy Wauthier.

Encore mille fois merci Jeannine.

Notice biographique

Willy Wauthier a toujours vécu à Trazegnies. Mais, il est est né par accident à Pont-à-Celles le mercredi 2 octobre 1935, jour de l'invasion de l’Éthiopie par les troupes de Mussolini.
Willy & Co à la Maison du Peuple de Trazegnies ? - Archives Willy Wauthier
Willy est le fils d'Edmond Wauthier et d'Henriette Régis[sic]. Après avoir fréquenté l'école communale des garçons et l’École moyenne de Trazegnies, il étudie l'ergonomie.
Il débute sa carrière professionnelle à l’Atelier central des Charbonnages de Monceau-Fontaines. Ensuite, il est engagé par la Société D'Ieteren à Bruxelles qui, a l'époque, fabrique des voitures Volkswagen, Porsche et Studebaker.

D'Ieteren doit s'agrandir et doit faire un choix quant à la production de voitures. C'est Willy qui conseillera à la firme de se séparer de Porsche.

En 1954-1955, Willy effectue son service militaire dans les transmissions à la 7e Cie TTr basée à Liège. Chef de section, il a sous ses ordres des vétérans de la Guerre de Corée. Son peloton s'occupe des transmissions entre l'O.T.A.N., le Congo, les Ministères de l'Intérieur et de la Défense.


Deux ans plus tard, le 26 septembre 1957, il convole en justes noces avec Jeannine Petit. Trois filles et un garçon viendrons illuminer et illuminent toujours leur union.

C'est vers cette époque que Willy est engagé par la firme aéronautique Boeing Company pour travailler aux U.S.A. Pour ce faire, Willy et Jeannine doivent se rendre une quinzaine de jours à Seattle afin de trouver un logement

Mais, un peu avant leur départ, Willy est convoqué à l'Ambassade des États-Unis à Bruxelles. Là, il lui est signifié que son contrat ne prendra pas effet car, le gouvernement américain n'a pas voté les subsides pour la construction d'un nouvel appareil.

Mais, qu'à cela ne tienne ! Dans le même temps, il décroche contrat pour participer à l'expédition du capitaine d'aviation Frank Bastin en Antarctique en 1958-59. Soit une période de 18 mois. Jeannine est enceinte de son premier enfant et ne souhaite pas être séparée de son mari pendant une si longue période. Après d'âpres discussions avec sa future épouse, Willy ne partira pas.

Mais, il retombe vite sur ses pieds en matière d'emploi. Il entre chez Caterpilar à Gosselies toujours pour s'occuper de gestion du travail et il y fait carrière
délaissant peu à peu la musique.
 

Mais, venons-en au sujet qui nous occupe ici : le musicien Willy Wauthier.

La musique que Willy aime, c'est le jazz et son instrument favori, l'accordéon. Instrument dont il apprendra à jouer avec l'accordéoniste Alfred Henry qui lui donne des cours privés.
Alfred Henry - Archives Willy Wauthier
Déjà vers l'âge de 12-13 ans, Willy joue dans les cafés. Selon les lieux, il se déplace à pied ou en vélo, accordéon au dos. Il participe aussi à de nombreux concours.

Cependant, Willy suit également une formation musicale classique. Dans un premier temps, il apprend le solfège à l'Académie de Musique de Courcelles. Au moment de choisir un instrument, il doit se rabattre sur la clarinette. En effet, l'accordéon n'est pas enseigné dans les écoles de musique car, jugé trop vulgaire.
 
Il se rappelle avoir marqué Raymond Degueldre, le directeur de l'Académie de Courcelles par l'excellence de ses résultats : 99% dans toutes les matières. Du jamais vu...
 
En parallèle, Willy apprend les percussions et le vibraphone au Conservatoire de Charleroi. Ensuite, il entre au Conservatoire de Mons pour apprendre l'harmonie et la composition.
 
Dans un soucis de perfectionnement, il prendra des cours d'harmonie chez Georges Legrand de Gosselies. 

Un de ses condisciples n'est autre que Raymond Hartéon de Souvret.
Raymond Hartéon jeune - Archives Jean-Marie Hartéon
Parallèlement, il continue à se produire. La carrière musicale de Willy est prolixe et difficile à structurer quant aux dates. C'est pourquoi, celle-ci vous est livrée ci-après "en vrac".

Après le Consevatoire de Mons, il met sur pied une grande formation de jazz. L'expérience sera de courte durée et Willy monte une formation beaucoup plus modeste. Le saxophoniste Robert Lequeux et le batteur Georges Hennequière en font partie.
N'ayant pas de nom "officiel", le groupe est renseigné sur des enregistrements de la firme de disques RONNEX sous l’appellation de "L'ensemble Willy Wauthier".

Disque RONNEX - Archives Willy Wauthier
Willy Wauthier et son ensemble ? - Archives Willy Wauthier

Cependant, Willy et ses musiciens sont appelés à aller jouer en Allemagne et ils leur faux un nom de scène. Le quintette prend alors le nom d'"Edy Lep", nom qui leur restera par la suite. 

Quintette "Edy Lep"- Archives Willy Wauthier
C'est sous ce nom qu'ils se produisent par la suite à Charleroi "Aux Caves de Gambrinus" à l'occasion lors du cabaret artistique "Images de Wallonie" ayant lieu dans le cadre du 10ème Salon des Arts ménagers. Nous sommes le vendredi 15 novembre 1963.

Quintette "Edy lep" - Archives Willy Wauthier
Également prévu au programme ce jour-là, le courcellois René Godeau ainsi que Claude et Daniel présentés comme des virtuoses du xylophone.

Willy est également comme beaucoup de musiciens un mercenaire et court le cachet. Dans les années 50-60, il est possible pour un musicien de jouer tous les jours de la semaine.

C'est ainsi qu'il est amené à jouer avec Dany-André et ses boys lors de bals et qu'il joue du vibraphone sur un des enregistrements de la chanteuse de l'orchestre, Irène Courcel.

Irène Courcel et Dany-André - Archives Irène Courcel
 
Enregistrement où Willy joue du vibraphone - Document Luc Heuchon
Un jour, alors qu'il se trouve dans les locaux des disques RONNEX, il croise Salvatore Adamo venu pour l'enregistrement d'un disque. En sortant, celui-ci dit dans le creux de l'oreille de Willy de ne pas signer de contrat avec la firme car, les conditions sont malhonnêtes.

Pour Willy, c'est trop tard. Il est déjà "mains et pieds liés". En effet, il avait déjà signé un contrat comme musicien de studio.

Souvent, Willy remplace l'accordéoniste-pianiste souvrétois Ernest Cordier, membre de l'orchestre du Casino de Knokke. Il lui arrive également de jouer ailleurs en Flandre et pour ce faire, lui et les autres musiciens se déplacent en train avec leurs instruments.

Un jour, Willy et des musiciens gouytois doivent se produire à Anvers. Leur contre-bassiste est indisponible et est remplacé par un musicien résidant à Charleroi. Cette fois, ils bénéficient d'une voiture 4 CV Renault. Les quatre musiciens s'y entassent vaille que vaille avec leurs instruments et installent la grosse caisse sur le toit.

Au retour, ils reconduisent le bassiste à Charleroi et constatent qu'ils ont perdu la grosse caisse. Ils rebroussent chemin à faible allure en scrutant la route à la recherche de l'instrument. Ils la retrouvent à Anvers.

En outre, Willy se produit lors de ducasses. C'est ainsi qu'il joue pendant les 15 jours de la foire de Courcelles au café jouxtant le Cinéma Royal, les samedi, dimanche et mercredi. Il se produit accompagné soit d'un bassiste ou d'un batteur.



Précisons que Willy ne joue que la musique qu'il aime : le JAZZ. Un jazz "Old School" : Louis Armstrong, Sidney Bechett, Ella Fitzgerald, ...

 
Il accompagne les "Anne Sisters" à leurs débuts. C'est ainsi qu'il fera la connaissance du futur époux de Connie Hill, "Big" Jim Heremant, fondateur du "Big Jim's Ragtime Band". Ce dernier l'incitera à tâter de la basse. Mais, Willy n'accrochera pas à l'instrument.

Connie Hill, Big Jim, Marie-Jo et Jacques Defossez - Archives Pascal Walraevens
Pendant tout un temps, il lui arrive aussi de jouer régulièrement, avec des groupes à géométrie variable, à des soirées dansantes organisées par la communauté juive de Charleroi. Ces soirées ont toujours lieu un jour de semaine de 20 à 24 heures "dans une ambiance du tonnerre".

A Charleroi, il a même joué dans un caboulot "Le Chat noir" et un autre troquet tenu par un courcellois dénommé Devos, horticulteur de son état.

Signalons également qu'il a également collaboré avec un groupe de musique "exotique", "Les Chakachas". Le groupe était notament composé d'une chanteuse espagnole métisse et de deux musiciens de Marchienne-au-Pont.


Et, c'est Willy et non Raymond Hartéon qui a été le dernier accordéoniste du chanteur carolo Bob Dechamps.

Signalons aussi que Willy a écrit des chansons restées inédites à ce jour et qu'il fut également arrangeur et harmoniste.

Et, il ne faut pas oublier qu'après avoir consacré une partie de sa vie à la musique, il a créé le club philatélique de Trazegnies "Traphila" en 1977 dont il fut le président jusqu'à la dissolution du club en décembre 2017 faute de repreneur.

Willy fut également très actif dans le secteur des personnes âgées en présidant le mouvement social des Ainés"ENEO" jusqu'à sa dissolution le 14 décembre 2018. En subsiste la section "Thraso" qui édite, vaille que vaille, une petite revue  consacrée à l'histoire locale de Trazegnies.

Source biographique


Interview de Willy Wauthier / Luc Heuchon en août 2019

Alain Richir et Luc Heuchon
Reproduction partielle autorisée à condition de citer la source.
Contact : alain.luc.richir.heuchon2@gmail.com 





vendredi 27 décembre 2019

Francine Claudel

Claudel, Francine

Francine Claudel (photographie Roger Carlet) - Collection Luc Heuchon
Pseudonyme de Francine, Léonie, Ghislaine, Rose Van Der Walle.

Chanteuse, actrice et auteure de chansons née à Pont-à-Celles, le 15 février 1921 à 12 heures et décédée à Courcelles, 15 décembre 1987.

École maternelle et primaire à l’École du Bois Renaud à Pont-à-Celles. Ensuite, sa famille déménage à Courcelles.

Née Francine Van Der Walle, Francine  prend comme nom de scène Claudel en l’honneur du ténor courcellois Marcel Claudel. Très tôt, elle se sent attirée par la scène et quitte Courcelles pour monter à Bruxelles suivre des cours de théâtre.

Photo Studio PIAZ - Collection Luc Heuchon
Peu de temps après, elle descend à Paris suivre les cours de Gabrielle Fontan (1) et de Raymond Rouleau (2). Elle débute sur les planches en jouant "Le mariage de Figaro". Dans la foulée, elle entame sa carrière cinématographique dans le film "De Mayerling à Sarajevo" qui sort le 1er mai 1940.

Cependant, elle a également suivi les cours de Maurice Escande. Dans son article «  Francine Claudel ingénue swing de la radio, devient au cinéma une ingénue tendre », Noël Delande écrit  dans la revue «Ciné Miroir» du 22/01/1947 : « … Il y a déjà quelques années, elle portait encore des chaussettes, mais, était déjà une brillante élève du cours de Maurice Escande (3). Son professeur et ses condisciples d’alors l’appellent encore « Chérubin », tant elle jouait joliment ce personnage de Beaumarchais ».

Il dit encore d’elle : « Voici donc Francine Claudel, quoi qu’il en soit, lancée sur la bonne voie ! Des cheveux fous, de beaux yeux verts, un minois intelligent et câlin, petite, mince et musclée (elle est sportive !), elle est très gracieuse, pleine de malice et aussi de sensibilité. Elle a donc toutes les qualités qu’un cinéaste peut demander à une star.»

En 1941, elle participe au film "Fièvre" réalisé par Jean Delannoy. La vedette du film n’est autre que le chanteur corse Tino Rossi. Celui-ci est d’ailleurs bien entouré car les actrices Ginette Leclerc, Jacqueline Delubac et Madeleine Sologne partagent le haut de l’affiche avec l’homme à la voix de velours. Le film sera projeté pour la première fois au cinéma Paramount à Paris le 21 janvier 1942. A cette époque, Francine Claudel a une liaison avec l'auteur-compositeur-interprète Francis Blanche.

A un moment  pendant la guerre, Francine Claudel rentre en Belgique. Mais en mai 1945, nous la retrouvons à Paris où elle joue dans la pièce « Western Idylle ».

Il est à signaler qu'en plus de jouer la comédie et de chanter, Francine Claudel écrit des chansons qu'elle interprète parfois. Mais, elle écrit essentiellement des chansons réalistes pour d'autres artistes car, elle-même est plutôt tournée vers la chanson de divertissement.

Pour exemples de chansons écrites et interprétées par Francine

En 1943, elle écrit les paroles de Je cherche un amant ; musique de Maurice Meslier. Partition : Éditions Pierre Baëtz et Cie et en 1946, elle écrit les paroles de Je t'aime cinq fois ; musique de Michel Emer (1906-1984). Partition : Éditions Masspacher.

Le 1er décembre 1945, elle entre officiellement dans le grand orchestre de Jacques Hélian en qualité de choriste et de soliste. Elle remplace une autre chanteuse belge, la liégeoise Francine Aubret.

A ce sujet, le chanteur-humoriste Zappy Max raconte dans son livre de souvenirs consacré à Jacques Hélian :

" Jacques m'avait dit la veille : Puisque nous n'avons rien demain soir, je voudrais bien que tu viennes me rejoindre au cabaret  du boulevard Edgard-Quinet, à Montparnasse. Sois-y vers 23 heures ! Il était 23 heures et je m'apprêtais à faire mon entrée... En effet, c'était ..., le célèbre "Monocle" dirigé par une maîtresse femme : "Lulu de Montparnasse" et le rendez-vous de tout ce que la capitale, la province, voire l'étranger, comptait d'inverties...  quand j'ai voulu pénétrer, une espèce de virago s'est interposée : les hommes seuls ne sont pas admis ! ... "
Mais vu qu'il avait rendez-vous avec J. Hélian, Zappy put entrer.

Photo Aimé Carlet - Collection Luc Heuchon
Reprenons le récit de Zappy : "... Tu dois te demander pourquoi je t'ai entraîné dans ce lieu de perdition ? a-t-il dit en riant et sans me laisser le temps de répondre, il a enchaîné plus sérieux. On m'a signalé une jeune chanteuse. Elle s'appelle Francine aussi. Ça ne changerait pas beaucoup. Nous allons l'écouter et tu me donneras ton avis. En une seule phrase, je venais d'apprendre le départ de ma partenaire actuelle et l'arrivée éventuelle de sa remplaçante... Celle que nous venions auditionner a été annoncée et une jeune et accorte brunette en robe blanche toute simple, a fait son entrée. Je suis incapable de me souvenir ce qu'elle a chanté ce soir-là. Par contre, j'ai parfaitement en mémoire l'agréable impression qu'elle m'a laissée. Impression visiblement partagée par mon chef. Attends-moi là ! Je vais aller parler avec elle, dans sa loge.Trente bonnes minutes s'écoulèrent alors ... Enfin, Jacques est revenu tout sourire. L'affaire est conclue ! Elle honore encore quelques contrats déjà signés et elle débutera avec nous le 1er décembre..."
Lorsque Francine Claudel a intégré l'orchestre, elle a interprété :
Oh Jackie, Vole vole et Rêver. Dès son arrivée, Jacques me l'avait confiée... Fais-la travailler rapidement ! .... dans quatre semaines, Claudel doit assurer tous les sketches ! ... Ce qui ne m'a pas posé de problèmes car la nouvelle a fait preuve d'une énorme bonne volonté et d'un talent certain."

Cependant, Zappy se rend compte qu'il lui sera difficile de faire de Francine une vamp pour sa "Parade du cinéma américain". Il pense donc remplacer cette séquence par un extrait du magicien d'Oz où Francine interpréterait le refrain d'"Over the Raimbow" .

Refus d'Hélian qui lui dit : "Au lieu de tes souliers rouges, fais-lui porter des escarpins à talons très hauts et ça ira comme ça."
Francine Claudel est très vite adoptée par le public et les critiques. Un journaliste écrit  à son sujet dans le magazine "Lui et moi" :

"On serait plutôt porté à croire que cette chanteuse est une danseuse. Francine Claudel ne tient pas en place ! Avec ses socquettes et ses cheveux fous, elle a l'air d'une écolière turbulente qui passe son temps à improviser des entrechats et à taquiner ses camarades ; ce doit être elle le "Feu follet" de la chanson, un des succès de l'orchestre".

Photo Studio PIAZ - Collection Luc Heuchon
Le 11 mai 1946, Francine Claudel participe avec l'orchestre de Jacques Hélian à la "Nuit interalliée de l'Aviation" au Palais de Chaillot. Son nom est repris sur l'affiche.

Pendant son « passage » dans la formation de J. Hélian, Francine Claudel a eu comme partenaires de scène outre Zappy Max, Jo Charrier, André Derval, ...

En 1947, lors d’un concert enregistré pour une radio française, Jacques Hélian et son orchestre jouent plusieurs titres restés inédits sur disque.

Mais grâce à la ténacité de Monsieur Orig, cet enregistrement, médiocre au demeurant, a été découvert et gravé sur CD. Nous y trouvons entre autres l’indicatif de l’émission et "Pauvre Ringo" interprétés en duo avec Zappy Max ainsi que deux autres chansons inédites interprétées en solo par Francine : "Candy" et "Le petit cousin".

Cette année là, Francine Claudel renoue avec le cinéma et  obtient un petit rôle dans le film "Tierce à cœur" du réalisateur belge Jacques De Casembroot. Elle partage l'affiche  du film avec entre autres Sophie Desmarets, Jacqueline Porel, Georges Grey, Henri Guisol et Pauline Carton.

F. Claudel dans sa loge lors du tournage de "Tierce à cœur"
Du 3 janvier au 26 janvier 1947, l'orchestre de Jacques Hélian se produit au "Théâtre de l’Étoile",avenue Wagram. Le critique Roger Malher écrivit à ce sujet : "Nous avons trouvé Jacques Hélian en net progrès. Ses deux comiques Zappy Max et Jo Charrier sont étourdissants ; quant à Francine Claudel, elle est ravissante et en possession d'un joli métier. Les garçons devraient bien lui faire une plus large place pour le plaisir du public..."

Autographes Z. Max et F. Claudel - Collection Luc Heuchon
Cette dernière remarque ne connut pas de suite car, Francine Claudel quitte l'orchestre le 1er février 1947. Elle a marqué plusieurs titres joués par l’orchestre et surtout "Paris tour Eiffel" et "Le porte-bonheur". Francine Claudel sera remplacée par Ginette Garcin.

Partition - Collection Luc Heuchon
Mais le 21 janvier 1947 avant son départ, elle enregistre avec l'orchestre 5 titres : "Jimbo l'éléphant, La nuit je rêve, Le bal des copains, La dactylo et Chanson populaire". Cette dernière resta inédite.

Francine Claudel joue les Pin Up girls
Après avoir quitté l'orchestre de J. Hélian, elle passe fréquemment sur les ondes : "La Kermesse aux chansons", "Hier et aujourd'hui", ... et tourne des films publicitaires.

Et en été 47, à l'étonnement de tous, elle épouse  l’acteur Robert Dalban qui avait divorcé de l’actrice Madeleine Robinson en 1946.

Robert Dalban et Alice Field dans "Au p'tit zouave" de Gilles Grangier (1950)
En 1948, elle enregistre deux disques aux éditions Organola avec l'orchestre Luis Gody : "Cho Cho arahuna, C'est dans la pampa, Shu shu, Panama" (en duo avec Jean Valenti).
En avril 1948, elle se produit au "Drap d'Or".

En 1949, elle se produit chez les frères Prévert au cabaret rive gauche "La Fontaine des quatre saisons". Pour la petite histoire, la chanteuse Barbara y faisait la plonge et parle de Francine Claudel dans ses mémoires.

Cette année-là, Francine Claudel enregistre deux nouveaux disques pour les éditions Astoria "A la Guadeloupe et  Angélique". Elle revient également en Belgique le temps d'enregistrer un disque chez Magic 4225 : "Ça n'est jamais fini, iI faut y croire encore une fois".

Elle participe également  au tournage, à la télévision française, d'un épisode d'"Hôtel des artistes : Émission indirecte" court métrage de 15 minutes réalisée par Jean Perdrix où elle joue son propre rôle.
 
En 1950, Francine Claudel s'essaie à la radio. Elle présente une émission "Les Jeudis de la Jeunesse" sur le Programme parisien. Expérience de courte durée, l'émission s'étant arrêtée dans le courant de l'année.

Cette année-là encore, Francine Claudel joue dans un court-métrage "Sirius Hôtel des Artistes". En 1951, elle obtient un engagement au "College Inn", rue Vavin à Paris. 
 
En 1952, Francine Claudel tourne dans un nouveau court-métrage "A toi de Faire Archibald" de Maurice Cravenne. Il s'agit d'un opéra-bouffe où, elle a pour partenaire l'acteur-chanteur Mouloudji.

A cette époque, elle habite au 9 bis rue de Magdebourg (Paris XVIe). Cependant, elle n'oublie pas sa commune de Courcelles et y revient le 7 avril 1954 pour y donner un spectacle à l'Hôtel de Ville accompagnée du chef d'orchestre de Radio-Luxembourg Yvon Alain avec en vedette américaine la chanteuse belge Anny Godet.

Extr. du Journal "La Petite Lanterne" 04/1954 -  Bibliothèque communale de Courcelles 
 
Le 12 juin 1954, elle participe. à l'émission "La Joie de vivre" de Francis Blanche. En août 1954, elle chante la chanson « Dans les yeux d’une femme » dans le film « Marchandes d’illusion » de Raoul André. Elle est également à l'affiche de la création d'une pièce musicale de Jacques Prévert "Le dîner de têtes" dans une mise en scène d'Albert Médina et musique de Christiane Verger. La pièce est jouée au cabaret  "La Fontaine des quatre saisons". Francine a comme partenaires Jacques Reverdy et les marionnettes de Georges Lafaye.

Du 4 au 12 juin 1955, la Ville de Beaune organise sa XVIIe Foire-Exposition. A cette occasion, un super gala de variété est organisé avec en vedettes Annie Cordy, Francine Claudel et le comique Fernand Gilbert.

Au cours du 1er trimestre de 1958, la revue « Festival » publie dans sa rubrique « Les Astres de nos vedettes », l’horoscope de Francine Claudel dressé par F. des A. [sic]. On peut y lire : « … Son Soleil natal est en Verseau et son ascendant en Gémeaux… Francine Claudel est sensible, intelligente, résistante à la souffrance, patiente ; mais elle a besoin d’amitiés et d’encouragements pour réussir. Ses amitiés sont solides et ses amours instables, car elle exige trop des êtres qu’elle veut aimer … elle est combative et intuitive, … Anxieuse, douée pour la musique et la poésie… Francine Claudel a une grande vitalité physique mais sa fantaisie donne… l’impression qu’elle manque d’énergie, ce qui est inexact. Elle a des goûts très orthodoxes dans le domaine de l’art et elle se montre plus visuelle qu’auditive. Par ailleurs, elle est trop sensuelle pour s’intéresser à la peinture abstraite… les Astres indiquent que les arts mécaniques lui sont plus favorables que le théâtre ou le music-hall. Il est donc à penser que sa carrière s’orientera dans l’avenir vers le Disque, la Radio et surtout la Télévision … »

Francine Claudel en 1959 - Collection Luc Heuchon
Le 21 janvier 1959, elle enregistre un nouveau 45t avec quatre titres "Docteur miracle, Hula hoop, Eso Es el Amor" et une version de "Si tu vas à Rio" pour les disques Versailles.
 
 
Disque 45t (photographie Pierjan) - Collection Luc Heuchon    
 
Au fil des années, elle a également joué dans plusieurs pièces autres que celles déjà citées plus haut. A savoir : Vire-Vent, Le Mariage de Figaro, Si j'étais tueur, La Vie de Bohème. Elle a également joué dans une ou deux pièces mises en scène par Robert Hossein
En 1963, Francine Claudel travaille pour la Radio Télévision Française comme assistante-réalisatrice sur le tournage du téléfilm "Le mariage aux lanternes" réalisé par André Leroux avec Louise Valberg et Guy Godin.

Par la suite, on perd la trace de Francine Claudel jusqu'en 1973. Cette année-là, elle est assistante-réalisatrice lors de la captation de la pièce « L’école des femmes » pour la télévision française  avec l’actrice Isabelle Adjani à ses tous débuts.

Mais apparemment, Francine Claudel se serait produite dans les années 60-70 en Nouvelle-Calédonie où une source que nous n'avons pu consulter directement dit qu'elle aurait joué dans la pièce "Monsieur de Falindor" de Georges Manoir et  Armand Verhylle à Nouméa, ... fin des années 40 [sic]

Nous avons encore trouver à mettre à son actif de chanteuse trois disques 33t éducatifs pour enfants aux Éditions Nathan : ABC en rimes et chansons - 1,2,3 chiffres en rimes et chansons - Sons et rimes en chansons. Le plus surprenant, c'est que le nom du narrateur repris sur le disque soit celui de Robert Dalban surtout qu'il semblerait que les enregistrements datent de 1984. Cela tente à prouver que les ex-époux avaient gardé d'excellents rapports.

Disque 33t + livret - Collection Luc Heuchon
Après avoir vécu à Nice et à Toulon, Francine Claudel revint à Courcelles où elle décéda  de mort naturelle. Elle habitait  à la rue du Taillis.Elle repose maintenant au cimetière de Courcelles.
Notes
(1) Gabrielle Fontan  (1873-1959) : comédienne de théâtre et de cinéma,
     elle eut pour élèves Serge Reggiani, Jacques Dufilho, Rosy Vartes, ...
(2) Raymond Rouleaux (1904-1981)  : Acteur, metteur en scène et cinéaste
     né à Bruxelles.
(3) Maurice Escande (1892-1973) : Acteur, metteur en scène et administrateur de
     "La Comédie française
(4) Robert Dalban : de son vrai nom Gaston Barré, acteur français né le 19 juillet 1903
     à Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres), et mort le 3 avril 1987 à Paris.


Sources biographiques sélectives
Entretiens avec Mme Suzanne Deligne (+)

Francine Claudel
in

« La Petite Lanterne »,
n° 273, vendredi 14/05/1954, p. [3], photo


Barbara

Il était un piano noir...
. - Paris : Fayard, 1998
. - 292 p.

Jacques…

Jacques Hélian
hhtp://jacqueshelian.monsite.wanadoo.fr
p. 1

Delande, Noël

Francine Claudel ingénue"swing" de la radio,
devient au cinéma, une ingénue tendre
in
"Ciné-Miroir",
26e année, n° 852, 22/08/1947, p.[12], ill.

F. des A.

Francine Claudel
in
"Festival",
n° 450, 1er trim. 1958, p. 32, ill.

Francine Claudel . photographie
in
"Paris Pin Up",
n° 13, 01/01/1946, photographie

Francine Claudel : photo de couverture
in
"Radio 46",
3e année, n° 66, 25/01/1946, photo de couverture

Max, Zappy

Jacques Hélian & son orchestre : une saga merveilleuse
. - [] : Cheminement, 2006
. - 299 p. : ill.
. - (Mémoire)
. - Francine Claudel : pp.  86-89 , 90-91, 117, 122


Roig, G.


Francine Claudel
in
« Phonoscopies »,
n° 49, 01/2005

Tierce...

Tierce à coeur
in
"Le Film du jour",
n° 98, 05/09/1945, ill.

Filmographie
De Mayerling à Sarajevo [Images animées] / réalisateur :Max Ophüls ; acteurs :
Edwige Feuillère, Gabrielle Dorziat, John Lodge, Jean Dubicourt, Francine Claudel, [et al]
. - Paris : Films Eclair, 1939
. - 1 film ( 1 h 32 min ) : n. et b.
. - Film sorti à Paris 1er mai 1940

Fièvres [Images animées] / réalisateur : Jean Delannoy ; acteurs :
Tino Rossi, Madeleine Sologne, Ginette Leclerc, Jacqueline Delubac,
Francine Claudel, [et al.]
. – Paris : Films Minerva, 1942
. - 1 film (1 h 40 min.) : n. et b.
. – Film sorti à Paris en 1942

Tierce à cœur [Images animées] /réalisateur : Jacques De Casembroot ;
acteurs : Georges Gray, Sophie Desmaret, Francine Claudel, [et al.]
. -  Lyon : Union cinématographique lyonnaise, 1947
. -  1 film (85 min.) : n. et b.
. - Film sorti le 10/12/1947


Discographie et partitions
ABC en rimes et chansons [Enregistrement sonore] /
interprété par Francine Claudel ; texte dit par Robert Dalban [ et
Francine Claudel ] ; à la guitare Jacques Liebrard
. - Paris : Nathan, [1984]
. – 1 disque : 33 t ; 17 cm

. – ( Disque éducatif Fernand Nathan )
. – NAT 1505

A la Guadeloupe : samba [Enregistrement sonore] . Bill-ball-bull : fox / musique : J. E. Cremier , Max Alexys ; paroles : F. Jacquelin et G.Pomian ; chant : Francine Claudel 
. - S.l. : s.n., s.d.
. - 1 disque : 78 t, aig. ; 25 cm
A la Guadeloupe : samba [Musique imprimée]  / de Georges Pomian et François
Jacquelin ; musique de Jean Eddie Crémier et Max Alexys
. - Paris : Astoria, 1949
. - 1 partition : couverture ill.
. - Créée et enregistrée par Francine Claudel


Collection Luc Heuchon
Accordéon : slow chanté [Enregistrement sonore] / Marcel Paul ; Fred Freed ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Francine Claudel et « Jo » Charrier . Le gros Bill : sketch chanté / Francis Blanche ; arr. R. Marbot ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : « Jo » Charrier et Zappy Max
. - [S.l.] : Columbia, [1946]
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – Sur les motifs de « Polly Boogie-woogie"
. – RF 100
Collection Luc Heuchon
Accordéon [Enregistrement sonore] / Marcel Paul ; Fred Freed ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Francine Claudel et « Jo » Charrier . La cane du Canada / C. Borel-Clerc ; M. Vandair ;  Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Jean Marco
. - [S.l.] : Columbia ; Editions S.E.M.I., 20/03/1946
. – 1 disque 45 t (2'50)
. – Tirage limité, réservé à la promotion - Vente au public interdite
. - SP 84
Collection Luc Heuchon
Au temps de la polka :[ polka] [Enregistrement sonore] / « Jo » Carrier ; « Jo » Charrier et F. Agello ; Jacques Hélian et son orch. ; chant : « Jo » Charrier et Francine Claudel . Le régiment des mandolines : marche de l’opérette « Mam’zelle Printemps » / Maurice Vander ; Henri Betti ; Jacques Hélian et son orch. ; chant : Henri Betti et « Jo » Charrier
. - [S.l.] : Columbia, [s.d.]
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – DF 3140
Collection Luc Heuchon
Au temps de la polka :[ polka] [Musique imprimée] / paroles et musique« Jo » Charrier
et F. Agello
. - Paris : S.E.m.I,
. - 1 partition : couverture ill.
Collection Luc Heuchon
Avril [Musique imprimée] / paroles de Francis Blanche ; musique de Gérard Calvi
. - Paris : Chapell, 1942
. - 1 partition : couverture ill.

Collection Luc Heuchon
Le boogie de Paris : boogie-boogie / musique de ; paroles d’Henri Génès ; orch. de Jacques Hélian ; chant : Francine Claudel, Zappy Max , Jo Charrier . Rêve d’un soir : fox / musique de Joe Hellingham ; paroles d’Henry Lemarchand ; orch. de Hélian ; chant : André Derval et Francine Claudel
. – [S.l.] : Columbia
.- 1 disque 78 t. ; 25 cm
. – BF 245

Collection Luc Heuchon
Çà fait chanter les français : Fox-step chanté [Enregistrement sonore] / musique d'Henri Boutayre ; paroles de Maurice Vandair et de Maurice Chevalier ; Jacques Hélian et son Orchestre ; chant : Zappy Max, Francine Claudel et "Jo" Charrier .   Faut'y marier Camille ? : Fox-step chanté / musique d'Henri Boutayre ; paroles de Maurice Vandair ; Jacques Hélian et son Orchestre ; chant : Zappy Max et "Jo"Charrier
. - [S.l.] : Columbia , [s.d.]
. - 1 disque : 78 t, aig. ; 25 cm
. - DF 3094
Collection Luc Heuchon
Candy [Musique imprimée] / paroles françaises de Jacques Plante ; paroles anglaises et musique Mack David, Joan Whitney [et] Alex Kramer
. - Paris : Éditions France-Mélodie, 1944
. - 1 partition : couverture ill.
. - créée à la radio par Jacques Hélian et son orchestre et Francine Claudel

Collection Luc Heuchon
Ca s’fait pas… = No can do : rumba / musique de Nat Simon ; paroles de Jacques Larue ; Jacques Hélian et son orch. ; chant : Zappy Max et Francine Claudel . Joséphine : boogie-woogie / mus. de E. Rancurel ; paroles d'H[enri]. Génès ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Ginette Garcin, Zappy Max et « Jo » Charrier
. - [S.l] : Columbia, [s.d.]
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – DF 3157
Collection Luc heuchon
Chica-chica : fox-step chanté / musique de Louis Gasté ; paroles de L. Gasté et G. Bérard ; orch. de Jacques Hélian ; chant : Zappy Max, Francine Claudel et Jo Charrier . Le porte-bonheur : valse chantée / musique : Louis Gasté ; paroles d’Henri Kubnick ; orch. : Jacques Hélian ; chant : Zappy Max, Francine Claudel et Jo Charrier
. – Paris : Columbia
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – RF 98
Collection Luc Heuchon
Chiffres en rimes et chansons [Enregistrement sonore] / Lucienne Gomot, Jacqueline Pierre ; interprété par Francine Claudel ; texte dit par Robert Dalban ; à la guitare Jacques Liebrard
. - Paris : Fernand Nathan, [1984]
. - 1 disque : 33 t ; 17 cm
. - Un disque éducatif Fernand Nathan
. - NAT 1507
Collection Luc Heuchon
La danse du Spirou [Musique imprimée] : création Jacques Hélian  / paroles et musique de Pharaon Stoquart ; chant : Emile Prud'Homme ; dansé par Francine Claudel et Zappy Max
. - Paris : Éditions Maurice Decruck, 1949
. - 1partition : couverture illustrée
. - enregistré par : Michel Emer, Pierre Luino, Georges Briez, Robert L'Herbier, Jo Privat

Collection Luc Heuchon
Docteur Miracle . Hula-Hoop . Eso es el amor . Si tu vas à Rio [Enregistrement sonore]
. - Paris : Versailles, 1958
. - 1 disque 45 t.

Eso es el amor [Musique imprimée] / paroles françaises d'André Salvet ; paroles espagnoles et musique de Pepe Iglesias
. - Paris : S.E.m.I, 1958
. - 1 partition : couverture ill.
. - chanson également enregistrée par Dario Moreno, Gloria Lasso et Francis Linel

Collection Luc Heuchon
Je commence à voir tout en bleu = I'm beging to see the light / paroles françaises de Jacques Plante ; paroles anglaises et musique Harry James, Duke Ellington, Johnny Hodges, Don George
. - Paris : Selmer, S.E.M.I., 1944
. - 1 partition : couverture ill.
. - Avant-titre : Harry James & Duke Ellington présentent le gros succès américain...

Collection Luc Heuchon
Je hais les dimanches [Enregistrement sonore] / paroles : Charles Aznavour ;
musique : Florence Veran ; interprétée par Francine Claudel ; orchestre : Jo
Boyer. Paris, c’est trop grand pour moi : du film « Seul dans Paris » / Raymond
Legrand, Hervé Bromberg ; interprète : Claudine Claudel ; orchestre Freddy Balta
. – [S.l. : s.n., 1952]
. – 1 disque : 78 t, aig. ; 25 cm
. – DECA MF2 1672

Jimbo l’éléphant [Enregistrement sonore] / paroles et musique d'André Grassi ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Francine Claudel .
La plus belle valse d'amour : valse / paroles : Louis Potora ; musique : Dino Olivieri ;
Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Yvette Garcin et "Jo" Charrier
. – [S.l.] : Colombia, [s.d.]
. – 1 disque : 78 t ; 25 cm
. -  BF 191
Collection Luc Heuchon
 Jimbo l’éléphant [Musique imprimée] / paroles et musique d'André Grassi
. - Paris : Editions Feldman,
. - 1 partition : couverture ill.
. - Créée par Colette Mars

Collection Luc Heuchon
Jo le cow-boy :fox-trot [Enregistrement sonore] / [ paroles et musique ] Zappy Max et G. Cal ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Zappy Max, Francine Claudel, "Jo" Charrier .
Tiré par les cheveux : sketch chanté / Jo Charrier et F. Agello; [ chant ] : "Jo" Charrier ; Jacques Hélian et son orchestre
. – [S.l.] : Columbia, [s.d.]
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – LF 210
Collection Luc Heuchon
La nuit, je rêve = My dreams are getting better all the time [Enregistrement sonore] / paroles françaises de Francis Blanche ; paroles anglaises de Mann Curtis ; musique de Vic Mizzi ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant Jo Charrier et Francine Claudel .
. - Il allumait des réverbères = The old lamplighter : Fox trot / Jean Delettre ; Nat Simon ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Jo Charrier, Zappy Max et Ginette Garcin
. - [S.l.] : Colombia, 1946
. - 1 disque 78 t ; 25 cm
 . - DF 3164

Collection Luc Heuchon
La nuit, je rêve = My dreams are getting better all the time [Musique imprimée] / paroles françaises de Francis Blanche ; paroles anglaises de Mann Curtis ; musique de Vic Mizzi
. - Paris : Publications Francis Day, 1946
. - 1 partition : couverture ill.
. - Créée à la radio par Jacques Hélian et Francine Claudel
. - Créée au music-hall par René Delauney

Collection Luc Heuchon
Oh ! Jackie [Musique imprimée] / création Francine Claudel ; paroles et musique Michel Emer
. - Paris : Éditions Masspacher, 1945
. - 1 partition : couverture ill.
Collection Luc Heuchon
Paris-Tour-Eiffel : Fox-trot [Enregistrement sonore] / paroles et musique Michel Emer ; Jacques Hélin et son orchestre ; chant : Zappy Max, Francine Claudel et "Jo" Charrier .
Tout à fait fou : Fox-trot / musique de Charley Bazin ; paroles de Zappy Max ; Jacques Hélian et son orchestre ; chant : Zappy Max
. - [S.l.] : Columbia, [s.d.]
. - 1 disque 33 t  ; 25 cm
. - DF 3057
Collection Luc Heuchon
Le petit cousin [Musique imprimée] / musique Guy Lafarge ; paroles de Henri Kubnick
. - Paris : Royalty éditions musicales, [s.d.]
. - 1 partition : couverture ill.

Collection Luc Heuchon

La plus belle valse d'amour = Il valzer dello zigo zago [Musique imprimée] / paroles
françaises de Louis Poterat ; paroles italiennes de C. Deani ; musique de Dino Olivieri
. - Paris : Société intercontinentale de musique (SIM), 1946
. - 1 partition : couverture illustrée
. - Créée à la radio par Jacques Hélian et chantée par Francine Claudel

Collection Luc Heuchon

Le porte-bonheur : valse chantée [Enregistrement sonore] / paroles  et musique Henri Kubnick . Rêve d’un soir : fox / musique de Joe Hellingham ; paroles d’Henry Lemarchand ; orch. de Jacques Hélian ; chant : André Derval et Francine Claudel
. – [S.l.] : Columbia, [1946]
.- 1 disque 78 t. ; 25 cm
. – DF 3177
Collection Luc Heuchon
Le Porte-Bonheur [Musique imprimée] / paroles Henri Kubnick; musique Louis Gasté
. - Paris : Éditions Micro,
. - 1 partition : couverture ill.
. - Créée par Jacques Hélian

Collection Luc Heuchon

Samba, samba : samba / musique d’Eddie Warner ; paroles de Pierre Dudan ; Jacques Hélian et son orch. ; chant : Francine Claudel . La chanson du bonheur = You belong to my heart : slow-fox / mus. d’Auguste Lara ; paroles de Francis Blanche ; Jacques Hélian et son orch. ; chant : André Derval
. – [S.l.] : Columbia, [s.d.]
. – 1 disque 78 t ; 25 cm
. – DF 3178
Collection Luc Heuchon
San Domingo [Musique imprimée] / paroles René Rouzaud ; musique Jean Aspar
. - Paris : Editions musicales Paris-Monde, 1946
. -  1 partition : couverture ill.

Collection Luc Heuchon

Si, si, si. = Tres veces si : boléro [Musique imprimée] / paroles françaises de Jacques Larue ; paroles espagnoles et musique de Laredo
. - Paris : Éditions Feldman, 1950
. - 1 partition : couverture ill.

Collection Luc Heuchon
Tu dis oui... Tu dis non... = You never say yes, you never say no [Musique imprimée] /
paroles françaises de Jacques Plante ; paroles anglaises de Irving Caesar ; musique de Raphael Duchensne et Art Kassel
. - Paris : Editions France-Mélodie, 1944
. - 1 partition : couv. ill.
. - Créée à la radio par Jacques Hélian et son orchestre avec Francine Claudel

Collection Luc Heuchon
Sons en rimes et chansons [Enregistrement sonore] / Lucienne Gomot, Jacqueline Pierre ;
interprété par Francine Claudel ; texte dit par Robert Dalban ; à la guitare Jacques Liebrard
. - Paris : Fernand Nathan,[1984]
. - 1 disque 33 t ; 17 cm
. - Un disque éducatif Fernand Nathan

Compilations sélectives

Jacques Hélian et son orchestre [Enregistrement sonore]
. – Holland : MM, 1997
. – 1 CD 7243 8 44005 2 1
. – ( Etoiles de la chanson )
. – Jo, le cow-boy 20/03/1946. Accordéon 20/03/1946.
Le porte-bonheur 20/03/1946. Chica ! Chica ! 20/03/1946.
Ca fait chanter les français 20/03/1946. Rêve d’un soir
04/10/1946.
Au temps de la polka 08/11/1946. Samba samba 08/11/1946.
Ca s’fait pas 18/12/1946. Paris Tour Eiffel 20/03/1946

1946 [Enregistrement sonore] ; les chansons de cette année là... / Edith Piaf, Luis Mariano, Lucienne Delyle, Georges Guétary, Yvette Giraud, Irène Trébert, Jacques Hélian, Zappy Max, Francine Claudel, Jo Charrier, Lily Fayol, Bourvil, Andrex, Luc Barney, Pierre Dudan, Compagnons de la chanson (Les), Armand Mestral, Patrice et Mario, Fernandel, Georges Ulmer, Tino Rossi. - Umip-France, 1997. - 1 C-D : ADD (61min) + feuillet.
Contient : " 1946 ". " les chansons de cette année là... ". " Le Porte-bonheur / Jacques Hélian ; Zappy Max ; Francine Claudel ; Jo Charrier ". " Paris tour eiffel / Jacques Hélian ; Zappy Max ; Francine Claudel ; Jo Charrier ". Références : Forlane UCD19135


Alain Richir et Luc Heuchon - 27 mai 2018 - ous droits réservés
Contact : alain.luc.richir.heuchon@gmail.be