dimanche 28 mai 2017

Auguste Laurent, premier revuiste wallon carolorégien......

 




LAURENT, Auguste

Courcelles, le 13 juin 1841 - Courcelles, le 27 août 1903.

Pseudonyme : Gusse Pichaud.

Auguste Laurent était ferblantier de son état et son commerce était situé dans l’actuelle rue Winston Churchill au n° 281.

Auguste Laurent était avant tout un auteur de chansons de circonstance , véritables « Pasquèyes» avec mises en scène, figurations, etc... Dans ses chansons, il donnait libre cours à son esprit satirique et à sa verve mordante qui n'épargnaient personne. En voici un exemple tiré du livre Histoire de Courcelles d’Élie Lemal :

« Il y avait dans une localité voisine un instituteur de moralité douteuse. Cet individu s'était approprié la caisse d'une société de "pigeonnistes" dont il était le trésorier, d'où scandale. Laurent décida de le r’moustrer en public. Quelqu'un endossa une défroque faite de toile d'emballage, on lui passa les menottes et flanqué de deux gendarmes, il fut conduit sur un terpadje (estrade) édifié sur la place de Courcelles. Deux violonneux l'encadraient, l’un était le Bwagne (le Borgne) et l'autre, le célèbre Djan d’Zébo (1) et, avec un accompagnement de musique, on débita des couplets composés pour la circonstance par Laurent sur les aventures de «Tireboûse. »

S'étant parfaitement reconnu et vexé, l'instituteur en question  traîna A. Laurent devant la Justice. Mais, notre pétulant chansonnier fut acquitté.

C'est après avoir assisté à une représentation théâtrale à Mont-sur-Marchienne qu'Auguste Laurent, Zande du Ballon et Joseph Mascaux eurent l'idée de créer un cercle dramatique. Quelques jours plus tard, « L'Union fraternelle » naissait à Courcelles avec comme président, Auguste Laurent.

En  1873, Gusse Pichaud  écrivit la première pièce dialectale du répertoire carolorégien : la revue locale L’ancien et le nouveau Courcelles : seuls le titre et les deux chants finaux sont en français. La revue fut créée le 15 mars 1874 sur la scène de la salle du Ballon (2)

Après quelques années d’existence, la compagnie se divisa. Auguste Laurent s'installa au Waux-Hall . Vers 1885, un nouveau cercle est créé par Laurent avec les vestiges des deux autres : « Les Anciens Amateurs ».

L'année suivante, son second vaudeville Un drame dans les Houillères, est représenté pour la première fois à Courcelles le 07 mars 1875 par l’Union fraternelle en la salle de Lavandy. C'est l'artiste-peintre courcellois Nestor Jonet qui réalisa les décors et tableaux de la pièce.

Auguste Laurent a  écrit des dizaines de chansons dont les textes ont été perdus. Mais, dans son Histoire de Courcelles, Elie Lemal nous informe qu'il a vendu dix mille exemplaires de trois d’entre elles. Il s’agit de La Veuve joyeuse, Gabriel Ramon et Lès Caches a nids.

Pour conclure notre notice consacrée à Auguste Laurent, signalons que ce dernier était présent avec François Yernaux (3) à la réunion constitutive du premier cercle littéraire wallon carolorégien , « Les Wallons du Païs de Charlèrwet » le 21 août 1898. Il a également collaboré au « Tonnia d'Charlerwet ».

 Alain Richir et Luc Heuchon 
(Tous droits réservés - Reproduction partielle autorisée sous la condition de citer la source.)

Sources bio-bibliographiques

Association littéraire wallonne de Charleroi

Les trois... op. cit. , 3e partie, p. 48.

Barry, Félicien

270 écrivains. op. cit. , p. 99-100

Bastin, Omer

Auguste Laurent : le premier auteur dramatique wallon de notre région,

« El Bourdon… »,

15e année, n° 178, juin 1964, p. 142.

Naissance… op. cit., p. 33.

Closset, Joseph

op. cit. , p. 33.

Littérature... op. cit., p. 187.
 
         Coppe, Paul et Pirsoul, Léon

Dictionnaire…, op. cit., p. 234.


Deltenre, Armand

Courcelles… op. cit., p. 100


Dictionnaire de la chanson…, op. cit., p.

Laurent, Auguste…

Auguste Laurent,

« L’Hûlaud… »,

2e année, n° 3, mars 1924, p. 1-2.

Lempereur, Emile

Calendrier … op. cit. p. 59.

Un document vraiment exceptionnel,

« La Nouvelle Gazette », 

30 Septembre 1982.

Les lettres. . .  op. cit. p. 94.

Lemal, Elie

Histoire… op. cit. , p. 105-106.

Meurée, René

Nos.... op. cit,, p. [8]

Vandereuse, Jules)

Le théâtre wallon... op. cit., p. 50.
 
Bibliographie : 
N.B. : la bibliographie, sans prétendre à l'exhaustivité, ne comprend pas  les textes de chansons  d'Auguste Laurent. 

Monographies

L'ancien et le nouveau Courcelles : revue locale : Comédie-vaudeville inédite en cinq actes représentée pour la première fois à Courcelles le 15 mars 1874 par la Société dramatique « Union Fraternelle » en son local, salle du Ballon

. - Courcelles : Imprimerie de Dawant -Tierce, 1874

. - 52 p. ; 18 cm


Lî flûte enchantée : mélodrame féérique en un acte / Auguste Laurent ;

musique d'Alfred Lemaire

. - Charleroi : Librairie wallonne du Tonnia, 1902

. – 31 p. ; 19 cm


Les inconvénients du célibat : vaudville en in acque

. - Charleroi : Librairie du Tonnia, 1903

. – 27 p. ; 19 cm


In drôle di pindu : vaud'ville en in acque

. - Charleroi : Imprimerie du Tonnia d'Charlerwet, [1898]

. - 27 p. ; 19 cm


Revue « Courcelles-attractions »
. - [S.l. : s.n., s.d. ]
. - 1 vol.


La revue de « Gosselies »
 . - [S.l. : s.n., s.d. ]
. - 1 vol.


In lend'moin d'carnaval à Binche
 . - [S.l. : s.n., s.d. ]
. - 1 vol.


In voëyâtcbe det noce à Bruxelles : vaud'ville wallon en in acque

. - Charleroi : Imprimerie du Tonnia, C1901

. - 30 p. ; 19 cm


Un drame dans les Houillères : vaudeville en 4 actes ; suivi de, « Les inconvénients du célibat » / par M. Auguste Laurent ; musique de Hyacinthe Michaux

. - Courcelles : Mascaux François, [18--?]

. - ? p. ; 18 cm

. - (Scènes populaires locales)

. - Représenté pour la première fois à Courcelles le 07 mars 1875 par l’Union fraternelle en la salle de Lavandy

. - Les décors et tableaux étaient dus à Nestor Jonet


Écrits périodiques




L'Tonnia



Les inconvénients du célibat : vaudville en in acque,

5e année, n° 11, 18 mars 1899, p. [3].

5e année, n° 12, 25 mars 1899, p. [2-3].

5e année, n° 13, 01 avril 1899, p. [2-3].

5e année, n° 14, 08 avril 1899, p. [2-3].

5e année, n° 15, 15 mai 1899, p. [2-3].

5e année, n° 16, 22 Mai 1899, p. [2-3].


In drole det pindu : vaudville en in acque,

4e année, n° 42, 15 octobre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 43, 22 octobre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 44, 29 octobre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 45, 05 novembre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 46, 12 novembre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 47, 19 novembre 1898, p. [2-3].

4e année, n° 48, 26 novembre 1898, p. [2-3].


In voëyatche det noce à Bruxelles : comédie-vaud'ville en in acque,

7e année, n° 43, 26 octobre 1901, p. [2].

7e année, n° 44, 02 novembre 1901, p. [2].

7e année, n° 45, 09 novembre 1901, p. [2].

7e année, n° 46, 16 novembre 1901, p. [2].

7e année, n° 47, 23 novembre 1901, p. [2].

7e année, n° 48, 30 novembre 1901, p. [3-4]

7e année, n° 49, 07 décembre 1901, p. [2-3].

jeudi 13 avril 2017

Guy Garcet, le Chantre des Collines.

Souvret, le 5 mai 1939 – Balnain-Drumnadrochit (Ecosse), le 30 mars 2002

Fils de Maurice Garcet et de Léa Godeau et père d’une fille prénommée Nathalie.

Auteur-compositeur-interprète autodidacte.





Guy Garcet a fait ses Humanités anciennes à l’Athénée du Centre (Athénée provincial Arthur Warocqué) à Morlanwelz où, il a été pendant trois ans un des compagnons de classe d’André Trigaux, ancien bourgmestre de Courcelles.

Par la suite, il fréquenta l’Ecole normale secondaire de Nivelles avant de suivre une formation de pilote à l’Ecole d’aviation civile de la S.A.B.E.N.A.

Guy Garcet effectua son service militaire dans la force navale en 1958. C’est d’ailleurs son plus mauvais souvenir. Mais son meilleur souvenir est lié à sa scolarité.  C’est à dire à la classe de poésie de 2ème gréco-latine. Et plus particulièrement à Monsieur Robert Joly, un de ses professeurs de français.
 

Ensuite, il entre comme pilote de ligne chez S.A.B.E.N.A. Guy sera licencié en 1968 suite à la politique linguistique. C'est ainsi qu'il deviendra cadre chez I.B.M. où, il rencontrera Hélène Morleghem qui deviendra son épouse.

Auteur-compositeur, Guy Garcet commença à composer vers l’âge de 40 ans et chantera nous confia-t-il, lors de notre rencontre fin des années 80,  pour « passer » le temps. Il commença à composer et chanter ses chansons en privé. C’est une chanson qu’il a écrite sur son Pays noir qui l’incitera à essayer de diffuser ses créations. Mais, il n’arrive pas à imposer sa chanson, personne n’en veut. 

Alors, il s’inscrira à « Arts et Vie » pour avoir plus de chance de se produire et faire connaître son œuvre. Mais, les conditions imposées sont difficiles à assumer par notre artiste point de vue financier.

La préférence musicale de Guy Garcet allait à la bonne chanson française avec une prédilection marquée pour le chanteur Georges Brassens. Il était également fan de l’humoriste Raymond Devos.

Après une enfance et adolescence souvrétoise, Guy se fixera avec ses parents dans la région des Collines (Région de Ath). Par la suite, il habitera rue Saule Pendu, 14 à Buissenal avant de partir vivre en Ecosse. 


Plus précisément à Balmain-Drumnadrochit au bord du Loch Ness (1)
 
Guy Garcet - UrquhartBrooms
 Quoique sa carrière de chanteur débuta, comme dit plus haut après la quarantaine, Guy Garcet s’est produit dans divers cabarets et a enregistré quelques disques entre 1988 et 1992. Il est à noter que vers l’âge de 18 ans, il chante au gré des rues bruxelloises comme beaucoup de jeunes de son époque. Il aimerait faire carrière dans la chanson mais, ses parents ne voient pas la chose d’un bon œil et comme, il est un peu timide...

En matière de tours de chant, il se produira par la suite dans divers cabarets  à Liège, Mons et Ath et eut la chance de faire partie de la programmation de plusieurs programmes radiophoniques.  Les chansons de Guy Garcet furent d'ailleurs souvent programmées dans les célèbres « veillées » de Gérard Noël.

C’est ainsi qu’il eut le privilège de passer sur les ondes de Radio-Hainaut et sur diverses radios locales.

Son premier vrai récital, il le fit à Liège à l’invitation de l’association pour la Promotion de la Chanson française, les Amis de Bruno Brel. Il aura le bonheur de côtoyer des artistes tels que Philippe Anciaux, Jacques Hustin, René Fourré (2)...

Grâce à cette association, il se produit à l’ «Eden Palace», «Les Forges», «Le Cabaret des Hauteurs» dans la région liégeoise. Ensuite, cela s’enchaîne et il se produit un peu partout en Wallonie.

En 1986, il a « amassé » assez d’argent pour auto-produire son premier 33 tours « Voilà que je chante ». Ce disque fait suite à un 45 tours où se trouvent les deux  titres suivants : « Au Pays des Collines » et « Que la vie est jolie ». Les 10 chansons présentes sur l’album avaient été choisies parmi des chansons écrites sur une période de 25 ans par notre auteur-compositeur.

En juin 1987, son disque « Voilà que je chante » est 33 tours  de la semaine de l’émission.

A l’initiative de Jacques Vandewattyne (3), il se produit à Ellezelles où il sera intronisé à «L'ordre du Ramon » lors du  « Sabbat des sorcières » de 1987.

Du 28 avril au 2 mai 1988, il se produit au café chantant « La Tranche de l’Art » situé rue de Nimy à Mons. C’est également en mai 1988 que Guy est l’invité de l’émission « Hainaut Matin » sur les ondes de la R.T.B.F.

Grâce aux « Royalties » engendrées par « Voilà que je chante », l’année 1989 voit l’enregistrement d’un deuxième 33 tours, « Venez goûter à ma chanson ».


 

Guy Garcet continuera  à se produire dans divers cabarets et donnera un concert le samedi 24 janvier 1989 au Centre culturel d’Ath pour présenter son deuxième album. Il reviendra y chanter le vendredi 1er décembre de la même année.



 

Il se produira également le premier dimanche d’août 1989 à la fête de la moisson à La Hamaide.

 

Après avoir chanté le Pays des Collines à Ellezelles et sur la Grand Place de Bruxelles à la demande de Jacques Vandewattyne, il est à nouveau invité par ce dernier à chanter sa chanson sur les Champs Elysées lors de l’accueil du Diable des Collines lors de son entrée à Paris. Assisteront, entre autres belges et personnalités françaises, à cette manifestation Herman De Croo, José Happart, Charles Picqué, Antoinette Spaak, Guy Spitaels, Michel Tromont, …

En 1990,  nouvelle étape artistique pour Guy Garcet. Une soixantaine de ses textes sont publiés aux Editions d'Alcrena.





Et en 1992, il prendra sa retraite et s’installera en Ecosse avec son épouse (4) .

Là, il écrivit un livre resté racontant "L'Année du Prince" ("Bonnie Prince Charlie" et la bataille de Culloden). Malheureusement, le livre ne trouva pas éditeur et resta sous forme de manuscrit. Il écrivit également quelques dialogues pour des musiciens de music-hall.

Et surtout, il se remit à la peinture. Ses œuvres picturales seront essentiellement consacrées à cette terre écossaise qu’il affectionnait tant et où, il repose à jamais.



Guy Garcet - Autoportrait

Son recueil de textes et ses disques sont consultables à la salle de lecture de la Bibliothèque communale de Courcelles.

 

(1) Balmain-Drumnadrochit se situe au cœur de la baie d’Urquhart sur le littoral septentrional du Loch Ness.

(2) René Fourré est né à Lontzen en 1939.
Pianiste, compositeur et arrangeur, il a étudié au Conservatoire de Liège. Il a collaboré comme arrangeur pour Guy Garcet, Jacques Hustin, Guy Lukowski, … René Fourré a également écrit et enregistré plusieurs chansons.
(3) Jacques Vandewattyne est né le 26 juin 1932 à Ellezelles, un village de Wallonie Picarde en Belgique. Il est décédé à Bruxelles, le 24 juin 1996 à Bruxelles. Initiateur du Folk-Art et créateur du « Sabbat des Sorcières » d’Ellezelles le 1er juillet 1972.

  (4) Pour l'occasion, un texte de Guy sera publié dans la revue de "La Pensée wallonne" : "Devenir vieux"... tout un programme...


Alain Richir et Luc Heuchon

(Tous droits réservés - Reproduction partielle autorisée sous la condition de citer la source.)


Sources bio-bibliographiques

Questionnaire et interview

Entretien avec son épouse

http://www.artnessy.net/souvenir.htm

Articles de presse

 

Bibliographie

Monographies



Voilà qu’je chante… : 60 poèmes en chansons…
. – Ormeignies : Ed. d’Alcrena,1990
. – 143 p.
. – Tirage à 500 exemplaires


Textes


Devenir vieux,
« La Pensée wallonne »,
N°142, p. 16


Discographie

Voilà que je chante [Enregistrement sonore] / paroles et musique : Guy Garcet ; transcription musicale : Pierre Deroubaix ; arrangements et orchestration :
René Fourré
. – Buissenal : chez l’auteur, 1986
. – 1 disque 33 t. (17,19’ ; 16,27’)

Au pays des collines [Enregistrement sonore]
. – Buissenal : chez l’auteur, 1987
. – 1 disque 45 t.

Venez goûter à ma chanson [Enregistrement sonore]
 / paroles et musique : Guy Garcet ; arrangements : René Fourré ; prise de son : Luc Baiwir
. – Buissenal : chez l’auteur, 1988
. -  1 disque 33 t. (14,04 ; 16,83’)

jeudi 17 novembre 2016

Le Riverboat Jazz Club se voulait " Un club puissant et vivace..."

 

En l'année 1974, une poignée d'amateurs purs et durs férus de jazz donnait naissance à l'A.S.B.L. "Riverboat Jazz Club de Courcelles". 

Le "Riverboat Jazz Club" se voulait "un club puissant et vivace..."

Son but : "...faire connaître le Jazz véritable, par des concerts, auditions, jam-sessions, conférences, etc..."

En ce mois de septembre 1974, le Comité à la barre du club était composé de :

Président : le Docteur Henri Plaisant, Vices-présidents : Messieurs F. Tirot et Jim Herman (1), Secrétaire : Monsieur G. Postiaux, Trésorière : Madame Lucette Plaisant.

Membres : Messieurs Robert Tassin (2), A. Siernicki, Jacques Deghorain (3) et Francis Lafosse
 
Le club organisa son premier concert  le samedi 21 septembre 1974. Cette soirée se voulant une soirée découverte ouverte à tous s'intitulait " Jazz à tout âge" afin de présenter "un jazz susceptible d'intéresser un large public". 



Sextet "Jean-Pol Vanderborght" le 21/09/1974  (Photo Francis Haine - Collection Giuseppe Turco)






C'est le sextet "Jean-Lou et son bastringue" qui eut l'honneur d'ouvrir le bal à la salle "Le Stuart" au Petit-Courcelles.

"Jazz à tout âge" - Vue du public (Collection Giuseppe Turco)


Ce concert fut le prélude à bien d'autres concerts de jazz.




Autres manifestations :

1975 : New Dixie College Band ( Verviers) à la salle "Le Stuart" à Courcelles


(Collection Giuseppe Turco)




31/05/1975 : Sadi à la Salle du Belvédère à Courcelles


Sadi (deuxième à gauche de la photo) en compagnie d'une partie de l'assistance (Collection Giuseppe Turco)


10/10/1975 Jack Gondry and His New Music 


Formation Jack Gondry (Collection Giuseppe Turco)



Concert "Jack Gondry" - Assistance (Collection Giuseppe Turco)

 22/11/1975 : Les "Dixie Stompers" au Château de Trazegnies


Dixie Stompers 22/11/1975  (Collection Giuseppe Turco)


Vue de l'assistance (Collection Giuseppe Turco)
à gauche de la photo : Maria et Jacques Deghorain (3)  (Collection Giuseppe Turco)

1976

1977

12-02-1977 : The Cotton City Jazz Band 


The Cotton City Jazz Band (Collection Giuseppe Turco)



(Collection GiuseppeTurco)


Barry Martin and The Legends of Jazz - Samedi 15-10-1977
 
Barry Martin and The Legends of Jazz ( Collection Giuseppe Turco)



1978

04-02-1978 : Real Jazz' Express


Real Jazz Express (Collection Giuseppe Turco)


 18-03-1978 : Les Haricots rouges


Invitation au concert des "Haricots rouges" (Collection Giuseppe Turco)


 
 "Les Haricots rouges" sur scène (Collection Giuseppe Turco)



Les Haricots rouges et Lucette Plaisant (Collection Giuseppe Turco)


27 mai 1978 : The Rudy Balli Society Serenaders 

The Rudy Balli Society Serenaders (Collection Giuseppe Turco)



(1) Jim Herman dit "Big Jim" Herman. Big Jim était clarinettiste et membre fondateur du "Big Jim's Ragtime Band", excellent groupe de jazz "New Orleans" cantonné à Trazegnies.
(3) Jacques Deghorain, instituteur de son état et membre du "Big Jim's Ragtime Band". Son instrument : le tuba.
 

Avec un tout grand merci à Giuseppe Turco pour le prêt les documents illustrant cette notice.

Bibliographie

Plaisant (Henri)

Le Riverboat Jazz Club / photo Francis Haine
In
"La Petite Lanterne",
n° 1209, vendredi 13/09/1974, p.[2]

Sibiak, Michel

"Jazz à tout âge" pour la première du "Riverboat Jazz Club" de Courcelles
in
 "La Petite Lanterne",
n° 1211, vendredi 27/09/1974, p. [1], photo
 

Alain Richir et Luc Heuchon

(Tous droits réservés - Reproduction partielle autorisée sous la condition de citer la source.)


Commentaires

samedi 5 novembre 2016

Maurice Vaisière, musicologue...

Quand j’ai rencontré Maurice Vaisière en 1984-85, il était sous le choc de la mort récente de son frère avec qui il vivait. Et, pour se distraire il écrivait des paroles de chansons françaises et wallonnes. Il en profita pour me signaler la difficulté des auteurs patoisants à trouver un(e) interprète vedette pour lancer leurs chansons, un remplaçant de Bob Dechamps en quelque sorte. Il me confia encore qu'il n'appréciait pas la chanson française moderne. Sauf, la chanteuse Claude Maurane pour laquelle il était en train d'écrire une chanson pour s'amuser.

Mais, entrons maintenant dans le vif du sujet :
Maurice Vaisière est né à Trazegnies le 14 décembre 1918 et est décédé dans l'Entité de Mettet en 1990.

Son père était clerc organiste et faisait commerce de disques et de pianos à Gilly. Sa maman était institutrice, profession qu'elle exercera uniquement avant son mariage. Un frère expert-comptable aux contributions et une sœur musicienne.

Maurice avait 4 ans quand sa famille alla s’installer à Gilly où il fit ses études primaires. Mais, c’est au Collège de Bonne-Espérance qu’il fera ses humanités. 


Collection Luc Heuchon


Issu d'une famille de musiciens, il s’adonne très tôt de la musique comme hobby mais avec passion. Plus tard, il fera des études complètes d'harmonie et de contrepoint.

Après une candidature en philologie classique aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur, Maurice réussit sa licence en 1940 à l'Université de Louvain. Sans emploi, il poursuivra l'année suivante un doctorat. Il est le premier docteur dans sa branche selon le nouveau système instauré à l'époque.

Maurice entre dans la vie active en 1942. Il travaillera successivement comme enseignant ou surveillant à l'A.R. de Charleroi (pendant 3 ans), à Mouscron (pendant 3 ans), aux Athénées de Namur, Wavre, Mons et Beaumont (pendant 6 ans) pour finalement enseigner à l'A.R. de Gilly de 1952 à 1971.

Membre de l'Association littéraire wallonne de Charleroi à partir de 1942, il en deviendra vice-président (1948-1949). Envoyé à Mouscron, il perdra momentanément le contact avec les auteurs wallons et commencera à écrire en français.
Maurice Vaisière participa aux activités de l’ « Aspoye », mouvement fondé pendant la guerre par le futur sénateur Maurice Bologne et qui rassemblait des artistes, des écrivains...

Dès 1942, Roger Pinon, licencié en philologie germanique, non musicien passionné de folklore, demande son aide pour la transcription de chansons. Ils enquêteront sur le tirage au sort, les chansons de garde civique. Ils recueilleront plus de 450 chansons de Mouscron et de Flandre wallonne en patois et en français, qui seront publiées quelque 20 ans plus tard par la Commission de folklore. Cette collecte s'effectuera également notamment dans le Pays de Charleroi et à Noirville, où Vaisière possédait une maison de campagne et totalisera quelques 25.000 chansons, dont la publication se fit selon le budget de la Commission de Folklore. Pour les chansons-danses, Vaisière s'efforça de retrouver, en plus des paroles et de la musique, la chorégraphie.



Dans sa préface de la publication « Chansons populaires de la Flandre wallonne », Roger Pinon écrira au sujet de Maurice Vaisière :

«En 1925, M. G. Fraichefond, de Pecq, en Hainaut, communiquait deux chansons des allumoires au Musée de la Vie Wallonne. Mais c'est M. Léon Maes, qui enquêtait depuis longtemps sur le folklore de Mouscron, quand son attention fut plus spécialement attirée par la chanson, de jeu notamment, sous l'impulsion d'un jeune chercheur carolorégien, M. Maurice Vaisière, qui fut le premier véritable découvreur du folklore musical de Mouscron. Quant à Maurice Vaisière, professeur intérimaire à l'athénée royal de Mouscron, il utilisa ses loisirs et son savoir-faire à noter, ainsi que je le lui avais demandé, les chansons d'enfants et de jeux qu'il avait l'occasion d'entendre. Sa collection, commencée en avril 1943, ne se termina qu'avec son départ à la fin de 1944. Jamais loisirs forcés, loin du foyer et du Pays Noir qu'il célébrait en français et en dialecte, ne furent mieux mis à profit pour la musique et le folklore de la Wallonie…"

La collection que j'ai le plaisir de publier est importante à la fois par le nombre de documents qu'elle apporte, par la valeur des notations et par l'intérêt de très nombreuses pièces.

Quantitativement, les tables l'attestent, c'est une collection de 420 chansons, cris et formulettes qui vient s'ajouter au patrimoine déjà publié. Ce répertoire, avec ses variantes, s'élève à 705 documents et 448 notations musicales, et si l'on ajoute 14 types de formulettes ou chansons qui se sont amalgamés à d'autres, c'est 434 types qui sont représentés ici.

Qualitativement, on voudra bien remarquer que le notateur principal, M. Vaisière, a eu soin de noter, chaque fois qu'il l'a pu, les trois aspects essentiels d'une chanson ou d'une formulette : la mélodie, les paroles et la « fonction ». Il est rare qu'un travail aussi consciencieux soit mené par un seul chercheur. La méthode d'enquête fut des plus louables.

En général, l'enquêteur demandait aux enfants, avec l'aide d'un questionnaire dans la seconde phase de son travail, de bien vouloir noter sur fiche les chansons qu'ils connaissaient. Il s'informait ensuite de la fonction, puis, sur des feuilles de cahier lignées en rouge, il notait la mélodie qu'il entendait au fil des loisirs communs de lui-même et de ses élèves, filles et garçons, pendant les récréations et les études du temps de midi. Soigneusement il inscrivait la date de l'enquête, le nom du témoin, la fonction du chant.

Son enthousiasme débordant se communiqua aux parents de certains élèves, à des collègues et à diverses personnes qu'intéressait ce retour aux vieilles traditions. Et un jour, ce fut la rencontre avec Léon Maes. Rencontre qui ne pouvait qu'être bénéfique. Dès janvier 1944, Maurice Vaisière notait les chansons que Léon Maes avait apprises et retenues au cours de ses enquêtes.

Et à la Libération, ce fut la belle aventure de la « Petite Académie Wallonne » dans le journal "La Frontière", ce fut la composition d'une revue anti-allemande et anti-flamingante, ce fut... le rappel au foyer par la fin d'un intérim qui nous vaut une contribution nouvelle et de premier ordre au folklore de chez nous. »

Maurice Vaisière a collaboré à diverses revues dont le « Bourdon d'Châlèrwè », la « Revue wallonne », « Pro Wallonia » dans lesquelles il a fait le point sur ses travaux.

Il a également écrit des articles plus journalistiques dans d'autres revues et dans des journaux locaux, dans le but de promouvoir ses travaux personnels ainsi que ceux de l'A.L.W.C.

Lors de sa vice-présidence de l’Association, il était chargé de recueillir et de présenter les textes tant littéraires que scientifiques paraissant dans Pro Wallonia.

A Mouscron, il écrivait chaque semaine dans la revue «La Frontière", dirigée littérairement par l'écrivain Léon Maës, un article traitant du folklore musical ou, moins souvent, de la question wallonne. Avec d’autres personnalités, il demanda et obtint d'ailleurs le rattachement de la localité au Hainaut.

Il a publié, sous forme de cartes postales, des chansons de Jacques Bertrand, à l'occasion du centenaire de ce dernier. Chaque carte comporte 2 chansons dont une avec harmonisation personnelle. Les chansons en patois sont présentées avec leur traduction française, les chansons-danses avec leur chorégraphie (cela dans l'espoir qu'un groupe folklorique les crée, ce qui arrive d'ailleurs rarement, les chorégraphes n'ayant pas, selon Vaisière, les notions musicales indispensables pour créer).

Écrivains qui l'ont influencé :

Georges Fay : écrivain gillicien qui lui conseilla d'adhérer à l'A.L.W.C. et qui devient plus tard pour lui un ami.

Jules Vandereuse, ancien président de l'A.L.W.C., comme lui amateur de folklore.

Max-André Frère auteur littéraire qui souhaitait un wallon commun (bien que Vaisière soit opposé à cette idée). Édouard Lambinasse : auteur de textes, de chansons.

Arthur Balle : auteur d'un lexique de Cerfontaine.et surtout : Willy Bal : professeur à l'Université de Louvain., auteur d'articles sur la philologie wallonne.
Arille Carlier, ami qu'il aida dans l'élaboration de son dictionnaire. Est d'ailleurs en possession de la documentation de Carlier sur le folklore musical.Personnalités rencontrées qui l'ont marqué
Le lieutenant-général Vermaelen, écrivain en patois du Centre, l'illustrateur Roland Delattre de Marchienne, René Godeau et Joël Bachy, animateurs de cabarets pendant la guerre, l'écrivain et cabaretier Raymond Bertrand de Châtelet, l'auteur gillicien Louis Lecomte et l'écrivain Jules Sottiaux, professeur aux Jésuites de Charleroi.

Enseignant à l'A.R. de Gilly et dans le cadre de l’école, Maurice Vaisière a co-écrit des scénarios de téléfilms pour la R.T.B.F. Ils traitaient du tirage au sort, de la garde-civique, des chansons de 1940 et des grèves de 1886. Une copie de ce dernier titre a été montrée lors de l’exposition « Les grèves de 1886, prélude à cent ans de Progrès social » réalisée à la bibliothèque Langlois de Charleroi en 1986 par l'Institut européen interuniversitaire de l’Action sociale.

Ses passions étaient la littérature et la musique, sa grande maison de campagne et la peinture. D'autre part, il appréciait les musées, les émissions télévisées scientifiques de qualité, le jardinage et le sport. Principalement le football sans toutefois le pratiquer.

Maurice Vaisière a écrit trois romans :

"Ces hommes aux chapeaux verts" aux Editions Famille et Jeunesse et "Célestin Député" chez "Maison d'édition" à Couillet. Ces deux publications ont été illustrées par l'artiste Jean Braun. Ces deux ouvrages sont écrits dans la veine des livres d'Arthur Masson.



Collection Luc Heuchon

Quant au troisième roman "Journal de Classe", il a été édité chez "La nef de Paris éditions en 1958.



Collection Luc Heuchon

A l'époque de la parution de "Journal de classe", Maurice Vaisière met en musique des poésies d'auteurs français en collaboration avec Georges Legrand pour l'harmonisation. Une plaquette intitulée "Mes favoris" est publiée pour l'occasion.


Collection Luc Heuchon

En 1965, il commet une comédie en 4 actes intitulée "Les hommes d'avenir"


Vers la fin de sa vie, il se retira à Mettet où, il possédait une maison de campagne.

Sources bio-bibliographiques

Heuchon, Luc

Entretiens avec Maurice Vaisière 1984-1985

Barry, Félicien

270... op. cit., p. 86.

Coppe, Paul et Pirsoul, Léon

Dictionnaire-op. cit., p. 384. 

Lempereur, Emile

Calendrier... op. cit. , 3 , p. 24.

Littérature...

La littérature en Hainaut... op. cit-, p.31.
 

Maurice...

Maurice Vaisière n’est plus,

« El Bourdon »,

n° 423, 02/1990, p. 30


Wangermée, Robert
Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles

. – Liège : Pierre Mardaga, 1995

Bibliographie

Monographies :

AI censé : skètch wallon

.-Gilly : [s.n.], 1944

.-[5] feuillets ; 27 cm

. - Copie dactylographiée
Célestin député / Maurice Vaisière couverture de Jean Brauns

. - Couillet : Maison d'édition, [195-?]

.- 198 p. : ill.
Ces dames aux chapeaux verts / Maurice Vaisière ; illustrations de
Jean Brauns

. - Bruxelles : Famille et jeune, [195-?]

. - 179 p. : ill. ; 21 cm
Chansons populaires de la Flandre wallonne/ recueillies en majorité par

Léon Maës et Maurice Vasière ; publiées et commentées par Roger Pinon

. - Bruxelles : Ministère de l'Education nationale et de la Culture :

Commission royale de Folklore, 1965

. - 2 fascicules (344 p.) ; 24 cm

DélIvrance : sketch radiophonique

. - Gilly : Maurice Vaisière, 1944

. - 42 feuillets ; 27 cm

. - Copie dactylographiée­

Les hommes d'avenir : comédie en 4 actes

. - Gilly Club-édition Maurice Vaisière, 1965

. - 24 p. ; 28 cm

Journal de classe : roman

. - Paris La nef de Paris éditions

. - 237 p. 18 cm

Écrits périodiques

El Bourdon...
Quand l'amour ès'prèsse : [poésie],

30e année, n° 309, Novembre 1978, p. 15.

Leune à mièl : [poésie],
31e année, n° 314, Mars 1979, p. 16.


Au mèsse-bourdon qui m'imprime dispûs l'an quarante... :
air "C’est magnifique",
31e année, n° 320, Novembre 1979, p. 7,
In wallon come in'd-a poupont : [poésie],

32e année, n° 326, Mai 1980, p. 9-10.

Salade à kierton : [poésie],
32e année, n° 330, Novembre 1980, p. 8.

Au planton du capistan,
33e année, n° 334, Mars 1981, p. 7.

La petite industrie performante de notre folklore musical,
33e année, n° 336, Mai 1981, p. 22-23.


El Varsavia, varsavienne / paroles de Jacques Bertrand ;
paroles françaises et arrangement de Maurice Vaisière,
37e année, n° 378, Juin 1985, p. 25-27. 

La bière de saison / paroles de Jacques Bertrand ;
musique de Maurice Vaisière,
37e année, n° 380, Septembre 1985, p. 25-27.


Luc Heuchon et Alain Richir
Reproduction partielle possible en citant la source.


Célestin député Ces hommes aux chapeaux vert Chansons populaires de la Flandre wallonne Léon Maës Maurice Vaisière Roger Pinon