lundi 30 août 2021

Jean-Pierre Romain, musicien et apilculteur...

Jean-Pierre Romain, musicien et apiculteur...

 

Jean-Pierre Romain in "L'Af'Fabule de Jean" © "Trirème"

Comme bien des courcellois, Jean-Pierre Romain est né à Gosselies. Nous étions le lundi 15 mars 1954.

Le jour de sa naissance, le magazine "Elle" annonce la création par l'Opéra monégasque de l'Oratorio composé par le chanteur Léo Ferré sur le thème de "La Chanson du Mal Aimé" d'Apollinaire.


Magazine "Elle"

Trois jours plus tard, son père se présente au bureau de l’État civil de Courcelles pour déclarer la naissance de son fils Jean-Pierre. L'officier de l’État civil refuse ce prénom car à l’époque, les prénoms composés ne sont pas admis.

Qu'à cela ne tienne, Monsieur Romain père dit d'inscrire son bambin sous le prénom de Jean avec comme second prénom Pierre. Mais, dans la vie de tous les jours, Jean sera Jean-Pierre.(1)

Mais avant tout, Jean-Pierre est le fils d'Odette Vanescote et de Paul Romain. A l'époque, Paul est  employé à l'Usine de la Providence à Marchienne-au-Pont.

Quelques années plus tard, sa maman Odette donne naissance à son son cadet Philippe.

Le petit Jean-Pierre fait ses études primaires à l’École communale de Rianwelz. Ensuite, ses parents l'inscrivent à la section "Sciences économiques" de l'Athénée provincial de Morlanwelz car, il est prévu qu'il devienne comptable et J.-P. aime cette matière.

Cependant, la perspective  de passer une partie de sa vie derrière un bureau à aligner des chiffres ne lui plait guère. C'est pourquoi,  il pense plutôt  s'orienter vers une carrière musicale vu ses excellents résultats à l'Académie de Musique.

Quand Paul Romain (accordéoniste amateur)  inscrit son fils à l'Académie, il souhaite que ce dernier apprenne à jouer de l'orgue à l'instar du parrain du gamin, organiste au Temple protestant de Courcelles. Faute d'orgue à l'école de musique, Jean-Pierre apprend le piano. Jean-Pierre est âgé de 6 ans lors de son inscription.

Outre le piano, il apprend également la Musique de Chambre avec la redoutée Mademoiselle Marguerite Boitte, excellente professeure au demeurant. Il suit également les cours de Chant donnés par Mademoiselle Jeanmart. 

Quand vient le moment de choisir un second instrument, un ensemble de de circonstances fait que Jean-Pierre choisit le basson et suit le cours du professeur Pol Duvieusart.

Dans les faits, son pater familias souhaite que Jean-Pierre apprenne le violoncelle. Mais voilà, son fiston est déjà trop âgé  pour ce faire. Alors, le choix se porte sur le Hautbois. Mais manque de bol ! L'instrument qui devait être prêté gracieusement au jeune et talentueux Jean-Pierre a disparu dans la nature. Reste donc le basson...

En dehors de cela, notre jeune pianiste se produit déjà en public via l'Académie ou encore, en accompagnant le ténor et acteur amateur Pierre Van Peuter (2)lors de ses tours de chant.

       Jean Van Peuter ©Archives Marianne Masquelier

En 1973, Jean-Pierre Romain et Christian Debauve, également élève de l'Académie de Courcelles, sont sélectionnés pour participer à la  9ème édition du concours musical Pro-Civitate qui eut lieu du 4 au 15 novembre. A l'issue de la compétition, ils reçoivent chacun un 2ème prix.

Archives Christian Debauve



Suite à cela, Jean-Pierre crée avec Hector Bricq, élève et futur directeur de l'Académie de Musique de Courcelles, un trio qui se produit lors de différentes événements ayant lieu à Courcelles.

A l'époque , Jean-Pierre vient de terminer ses études secondaires et ses études musicales avec succès. Dès lors, il décide d'entrer au Conservatoire afin d'affiner ses connaissances musicales. Son choix va se porter vers le Conservatoire de Mons car, il souhaite se perfectionner en intégrant la classe du pianiste Jacques Genty(3).

Là, Jean-Pierre suit le cursus normal : Solfège, Histoire de la Musique, Composition et Harmonie.

En 1976, il enseigne le piano et la Musique de Chambre à l'Académie de Musique de Courcelles en remplacement de Mademoiselle Boitte admise à la retraite.

Quelques années plus tard (86-87), il reprend le chemin du Conservatoire de Mons pour se perfectionner en composition chez Paul Ledoux pendant 6 ans. La formation est éreintante (une composition par semaine) et une fois terminée, Jean-Pierre est sur les rotules.  Il se dit : "j'ai 50 ans et ma vie est finie". Il lui faudra 2 ans pour s'en remettre, s'atteler à de nouveaux projets et  prendre "la vie comme elle vient" .

Ajoutons à cela que Jean-Pierre, comme bon nombre d'enseignants, donne cours dans plusieurs académies afin d'avoir un horaire de travail complet. Dans le désordre : Académie de Courcelles, Binche, La Louvière, Gosselies, Montigny-le-Tilleul.

Et avant les restrictions budgétaires, Jean-Pierre joue du basson lors des représentations d'opérettes au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et à Lille. Il participe également en tant qu'accompagnateur à différents projets artistiques. 

En 1992, Jean-Pierre se consacre en dilettante à l'apiculture en aidant son père Paul au rucher que ce dernier a créé en 1947.

Le 16 septembre 1994, la pièce d'Armand J. Deltenre et de Jean Louvet "La Nuit de Courcelles" est créée à l'Hôtel de Ville de Trazegnies. Cette pièce dramatique relate "La Tuerie du 18 août 1944" qui eut lieu sur le territoire de la commune de Courcelles en représailles à l'assassinat d'Oswald Englebin, bourgmestre rexiste du Grand Charleroi.

Cette pièce est  mise en scène par Jacques Herbet,  Pierre Louvet et Michel Meurée. Jean-Pierre participe à l'écriture de la musique émaillant la pièce avec Christian Leroy et Marc Leclef.

Jean-Pierre fut également l'accompagnateur avec son collègue Philippe Verly de la "Chorale des XVI" pendant plusieurs années. 

Il a également fait partie de l'ensemble "Arabesque" avec Françoise Hesbain et Jean-Louis Duez dans les années 90. C'est à cette époque en 96-98 qu'il commence à écrire "Stabat Mater" en reprenant l'ébauche de morceaux écrits au décès de sa grand-mère alors qu'il était âgé de 12 ans. L'ensemble "Arabesque" en interprète quelques morceaux lors de leurs récitals.

A l'issue d'un de leurs spectacles, des spectateurs intrigués et enthousiastes viennent à la rencontre  du trio pour demander quels sont ces morceaux et encouragent Jean-Pierre à continuer sa composition.

Un grand moment de la carrière de Jean-Pierre est la création le vendredi 27 mars 1998 de son "Stabat Mater"  dont, il a écrit la musique sur un texte de Jacques Lefebvre. L’œuvre est jouée dans l'église paroissiale "Saint-Martin" de Gouy-lez-Piéton, nouvellement rénovée. Un des récitants est  notre concitoyen, l'acteur et metteur en scène Maurice Lebrun. L'autre récitant est une récitante, Marie-Françoise Favay. Au chant, la soprano Françoise Hesbain et la basse Jean-Louis Duez.

Carton d'invitation (Collection Luc Heuchon)

Deux chœurs participent à l'événement "La Marcianelle" dirigée par Jean Dieu et "Ostinato" dirigé par Marie-Paule Nemeghaire ainsi que le groupe "The Cradle". Quant à Jean-Pierre Romain, il dirige l'orchestre de chambre "Ostinato".

En 1998, son père décède et Jean-Pierre reprend d'une manière toute  professionnelle le "Rucher Romain". Il possède non seulement des ruches dans la province de Hainaut mais, également dans le Sud de la France.

Les 1er et 2 mai 1998, l'ensemble "Arabesque" participe avec le troupe théâtrale "El Pavé picard binchou" à la représentation au "Kursaal" de Binche du cabaret "El Pavé dans la mare".

Les 28 et 29 août 1999, "Arabesque" collabore à nouveau avec "El Pavé picard binchou" dans la pièce musicale "Sous les draps de la dentellière", texte de Jacques Lefebvre et musique de Jean-Pierre Romain.

Produits du Rucher Romain.
 
Il est à l'origine de la création du trio "Trirème" avec Marcel Lebrun.  L'idée a germé suite à une demande faite par des fidèles du  Temple protestant à Maurice Lebrun de trouver une idée pour marquer les fêtes pascales et de Noël. Maurice s'en est ouvert à Jean-Pierre, son ami de longue date qui a suggéré de mettre de la musique entre les textes que sélectionnerait Maurice et d'associer à l'aventure le  trompettiste binchois Olivier Dufour.

C'est ainsi qu'ils présentèrent au Temple et ailleurs le spectacle "Noël Nouvelet" qui rencontra un vif succès. Sur la lancée, furent créés successivement "Défendu aux pessimistes" et "L'Af'Fable Jean.

                                              (Collection Luc Heuchon)

Pour mémoire, "L'Af'Fable Jean" fut joué à maintes reprises dont à "La Ruche Théâtre" en 2011 et à "La Maison de l'Imprimerie" à Thuin en 2012. 

Notez dans vos agendas que "L'Af'Fable Jean" sera de nouveau  à l'affiche de "La Ruche Théâtre" de Marcinelle en janvier/février 2022.

En 2014, notre pianiste décide d'arrêter d'enseigner tout en continuant ses activités apicoles.

Mais, Jean-Pierre Romain n'a pas abandonné la musique. Actuellement, il est toujours l'organiste-maître de choeur de la chorale  du Temple protestant de Courcelles. Il fait également partie de la chorale souvrétoise "Choeur à coeurs"(4) dirigée par son épouse Marie-Paule Nemeghaire.(5) Outre le chant, J.-P. y assume également l'accompagnement au piano. Il en est également l'harmonisateur-arrangeur.

Notes :

(1)  Ses deux enfants l'appellent "Maximilien". Va savoir pourquoi ???   Et, il arrive qu'on le salue  en lui disant "Bonjour Romain".

(2) Pierre Van Peuter : menuisier de son état et ancien élève de l'Académie de Musique de Courcelles. Médaille du Gouvernement "Chant" 1951 et Médaille du Gouvernement "Chant et Art lyrique" 1952. Il faisait partie de la troupe théâtrale de l'Y.M.C.A./U.C.J.G. - Union Chrétienne des Jeunes Gens du Temple protestant de Courcelles avec Maguy Delire, Chrisitian Barbier, Jenny Dubois et André-Pierre Masquelier, ...

(3) Jacques Genty, pianiste belge. Il fut l'époux de la grande violoniste Elvire Bobesco et un ami de l'acteur Louis de Funès. Il arrivait que Jacques Genty remplace De Funès certains soirs au piano-bar dans lequel ce dernier jouait.

(4) Choeur à coeurs : chorale à 4 voix mixtes crée en septembre 2005 par Marie-Paule Nemeghaire et son époux Jean-Pierre Romain. A l'origine, 35 chanteurs de tout âge venant d'horizons très différents.

(5) Marie-Paule Nemeghaire : maître assistant à la Haute Ecole - Institut pédagogique Depré. Elle a été maître de choeur de la chorale "Boîte à chansons" de Leernes (Fontaine-l'Evêque) (création 1985).

Sources biographiques :

Sources orales :

Interview de Jean-Pierre Romain par Luc Heuchon du 1er avril 2020

Entretien avec Madame Marianne Masquelier concernant son parrain Pierre Van Peuter + consultation de ses archives
Interviews de Maurice Lebrun par Luc heuchon des 6 et 29 juillet 2021
 
Sources écrites
 
Académie...
50e anniversaire de l'Académie régionale de Musique [programme]
. - [Courcelles : Académie régionale de Musique, 1976]
. - 1 vol. : ill.
 
Debauve, Christian  
Dossier de presse

Sources Internet
 
https://www.pavepicardbinchou.be

https://www.telesambre.be
https://triotrireme.be
 
Auteurs : Alain Richir et Luc Heuchon                                          Contact : alain.luc.richir.heuchon2@gmail.com                                Reproduction partielle autorisée sous réserve de citer la source sauf les photos qui restent la propriété de leurs possesseurs voir  le copyright ©

 

 




lundi 26 juillet 2021

Georges Goda, le baryton seneffois qui eut le bon goût de naître à Courcelles.

Le ténor seneffois Georges Goda est né à la rue de La Ferté à Courcelles-Motte en 1911.

Plus précisément, le petit Georges est né "à domicile". C'est-à-dire dans le logement de fonction octroyé à son père qui est le pontonnier du Pont de La Ferté de Courcelles.

Courcelles : Pont et rue de La Ferté vers 1911 (Collection Luc Heuchon)
Le nouveau-né est le fils de Julia Dullekens et de Georges Goda, pontonnier de son état comme indiqué ci-dessus.
 
Quelques mois plus tard, Georges Goda senior est muté à l'écluse de Seneffe. Notre futur ténor, qui n'a pas encore un an devient seneffois.

          Georges Goda dans le rôle Pippo (1942) - Photo Jean Werres (Collection Luc Heuchon)

Le 28 octobre 1912 sonne l'arrivée du petit frère de Georges. Le nouveau-né se prénomme Victor. Celui-ci décédera le 22 août 1932.

Le petit Georges fait "ses primaires"  dans l'enseignement libre seneffois à l’École Saint-Joseph. Doué pour le chant, il intègre  donc naturellement la chorale de l'église paroissiale.

A l'occasion de l'inauguration du monument aux morts (1) érigé en mémoire des soldats seneffois morts pour la Patrie, Éloi Pèlerin, chef de la fanfare catholique, lui confie le soin de chanter "Cocorico", un chant patriotique.

Lors d'un entretien, Georges Goda  semble avoir indiqué qu'après ses primaires, il aurait été inscrit à l’École normale de Nivelles. Cela nous paraît peu vraisemblable d'être inscrit à l’École normale sans être passé par la case "études secondaires".

Cependant, il ne poursuit pas dans cette voie et devient employé de banque à l'agence louviéroise de la Banque Générale du Centre. Mais, Georges fait fi des cours de comptabilité et prend, en lieu et place,  des cours de musique à l'Académie de La Louvière.

Après un an et demi, il en sort nanti d'une Médaille d'or de Chant. Nous sommes en 1929. Deux ans plus tard, Georges Goda est appelé sous les drapeaux. Ensuite, c'est le Conservatoire de Bruxelles où, Georges Goda suit les cours de chant, de diction et d'art dramatique. En 1935, il quitte le Conservatoire avec un Premier Prix de Chant avec distinction en poche. 

A partir de cette année, il entame une carrière lyrique partagée entre les opéras et les opérettes à une époque où, l'opérette est considérée par beaucoup de chanteuses et chanteurs lyriques comme un art mineur. 

A l'origine baryton, Georges terminera sa carrière en qualité de "Grand premier comique".

Georges Goda débute réellement sa carrière en 1937 en participant à la création de l'opérette "L'Auberge du Cheval blanc" au "Variétés-Palace" de Charleroi dans le rôle de... ??? Une source non vérifiée indique qu'il en serait le metteur en scène.

Ensuite, le directeur du "Variétés-Palace" Gustave Bernard lui demande à l'impromptu  de tenir et de chanter  les rôles de "Jack" et de "L'Ombre rouge" dans l'opérette "Le Chant du Désert", opérette traduite de l'anglais. En effet, le baryton titulaire du rôle André Goavec s'est désisté en dernière minute. Le rôle de "L'Ombre rouge" lui collera à la peau et restera pour lui un rôle fétiche.

En cette saison 1937-1938, notre baryton reste au"Variétés-Palace" où, il tient le rôle du Baron Hector de Garenne dans l'opérette "La Reine du Film".

              Programme "Variétés-Palace" (Charleroi)- Saison 1937-38 (Coll. L. Heuchon)

Cependant, notre baryton chante également en France. C'est ainsi qu'un journal roubaisien publie un article concernant la représentation de "L'Auberge du Cheval blanc" à l'Hypporome-Théâtre de Roubaix le 31 octobre 36 [sic]. L'auteur écrit en substance : : 

"Un nombreux public a accueilli cette œuvre exquise dans un débordement de bravos s'adressent tant aux artistes qu'aux décors, aux girls et aux musiciens dont le nombre avait été renforcé pour la circonstance. Pour être Impartial, nous devrions citer toute la troupe dont nous extrayons surtout M. Henrotte.bien dans son rôle de Léopold » ; M. Goda, a la voix bien timbrée, qui est un parfait "Guy Florès » ; Mmes Daisy, grave, exquise "Josépha" et Irma Liedts, gracieuse "Sylvabelle » : M. Tony (Célestin) et Mlle Decondé (Clara), se tirent très bien de leur rôle un peu spécial, et M Carpigny dans "Bistague », est marseillais à souhait. Signalons enfin les danseurs tyroliens et les Vandeer Girls et les douze Boys."

Venons-en à la période dite "La drôle de guerre" (03/09/1939-10/05/1940). En cette période pleine d'incertitude, la Belgique à l'instar de la France et de l'Angleterre a mobilisé ses troupes face à l'Allemagne nazie. 

C'est au début de cette période qu'est créé l'Orchestre de Jazz de la Reine Élisabeth  sous la direction du jazzman Fud Candrix, célèbre chef d'orchestre de jazz. Georges Goda intègre l'orchestre comme chanteur et se produit avec lui pour distraire les troupes mobilisées. Mais, nous devons également à l'orchestre un enregistrement en 78 tours intitulé "Vers l'Avenir" et interprété par Georges Goda.


Photo origine inconnue

En 1940, la Belgique est envahie par les troupes de l'Allemagne nazie. Mobilisés, Georges Goda et quelques autres décident de quitter Bruxelles et de rejoindre le quartier général des forces belges à Limoges. Mais, arrivés à Poperinge, les allemands s'y trouvaient déjà et nos vaillants soldats durent faire demi-tour. Peu de temps après, Georges Goda appren que les allemands ont l'intention de l'envoyer dans un camp de prisonniers à Uhlm. Il prend la fuite et se réfugie chez des amis à Laeken qui lui offrent un abri et des vêtements civils. Par après, les choses se tassent et Georges reprend le cours d'une vie normale.

L'occupation allemande ne met pas un frein à sa carrière car, il a la chance de pouvoir se produire sur les scènes belges. 

Preuve en est que du 14 au 26 septembre 40, il chante dans l'opéra-comique de Maurice Ordonneau pour le livret et de Louis Ganz pour la musique au Théâtre Pathé Palace à Bruxelles. En 1943, Georges Goda tient le premier rôle dans l'opérette "Paganini" . Son épouse Lisette Ysaye  y interprète le rôle de "Bella".

La saison d'été 1945 bat son plein au "Théâtre royal de La Monnaie". Le 1er juin, "La Monnaie" présente à son public l'opéra "Le Soldat de chocolat" d'Oscar Straus  . Cette fois,  Georges Goda partage la scène avec notre grand ténor courcellois Marcel Claudel. Georges interprète le rôle du Major Alexius Spiridoff et Marcel Claudel assume le rôle de Burnell. L’œuvre sera jouée une deuxième fois le 8 juin 45.

Le 15 juin 1945, "La Fille du Tambour-Major" est à l'affiche du "Théâtre de la Monnaie". Georges Goda fait partie de la distribution. Mais, nous n'avons pas de précision quant à son rôle. 

Toujours à "La Monnaie", en date du 29 juin 45, il interprète le rôle du Capitaine Capeck  dans l'opéra "Victoria et son hussard". L'opéra sera rejoué le 12 juillet 1945.

Mais, à partir du 27 juillet 45 et toujours à "La Monnaie", il participe à la création de l'opérette "La Dernière valse" du compositeur autrichien Oscar Straus. La direction d'orchestre est assumée par René Defossez. Georges Goda interprète le rôle du Comte Dimitri en alternance avec le baryton Andrien Francis. L'opérette sera jouée jusqu'au 9 août 45.

Le 1 juillet 1946, c'est la reprise de l'opérette "La Dernière valse" à "La Monnaie". L’œuvre restera à l'affiche jusqu'au 15 juillet 46. Georges Goda fait encore partie de la distribution en tant que Comte Dimitri et il partage encore le rôle avec Adrien Francis.

Dans le courant du premier trimestre 1947, Georges Goda se produit en France. Preuve en est deux articles parus dans "La Gazette  Provençale" signé par le courageux critique d'art lyrique "Fauteuil X". Nous sommes en février 1947 et Georges Goda remplace au pied levé le baryton Charles Bourgues dans l'opéra "La Mascotte" jouée à l'Opéra d'Avignon. Pour l'occasion, la direction de l'Opéra d'Avignon a présenté notre baryton comme faisant partie du Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles.

Fauteuil X écrit en substance à ce sujet : "Cette référence est un peu pompeuse pour un chanteur d'opérette qui nous arrive de ... Casablanca en passant par Aix-en-Provence." Le sieur semble bien mal informé car, comme écrit plus haut notre Georges Goda s'est bien produit à La Monnaie et qui, plus est, dans deux opérettes.
 
Mais, notre critique se rattrape un peu  en écrivant plus loin : "Dans le rôle de Pipo, le baryton Goda nous a fait forte impression, la voix de cet artiste est bien construite et agréable. Son aigu bien qu'assuré n'a pas dans sa plénitude tout l'agrément qu'il comporte dans la demi-teinte et médium ; la diction est très soignée, le jeu technique est intelligents[sic]. Un peu trop exubérance toutefois ; vos camarades, le tandem comique, en ont assez comme ça, même de trop..." 
 
Début mars 1947, Georges Goda chante à nouveau sur la scène de l'"Opéra d'Avignon" dans l'opérette "Le Tzarewitch" où, il tient le rôle du tsar. Fauteuil X écrira à son sujet dans "La Gazette Provençale" datée du 5 mars : "La représentation du "Tzarewitch" dimanche, brillât d'un éclat plus vif que les précédentes, depuis la rentrée du baryton Georges Goda...  Le baryton Georges Goda qui avait le poids du rôle du tzar l'a défendu avec vaillance ; doué d'un organe spécial qui se rapproche plutôt du chanteur de genre, que du théâtre lyrique, il se montra tout à fait intéressant ; il y a de l'expression, de la musicalité, et un jeu très intelligent..."
 
Pour une fois, la critique écrite à l'occasion de cette représentation est élogieuse pour l'ensemble de la représentation et pour les artistes. Fauteuil X écrira d'ailleurs que certains pourraient le soupçonner d'avoir reçu un pot-de-vin pour sa "complaisance".

En 1948, Georges Goda participe pour la deuxième fois avec la cantatrice Jane Francelle à l'opérette "La Chaste Suzanne" au "Variétés-Palace" de Charleroi.

En 1950, Georges Goda rejoint la troupe lyrique du "Théâtre de Liège". Au programme, l'opéra "La Mascotte" où, il tient le rôle de Spadin. Son épouse fait également partie de la distribution.

G. Goda dans le rôle de "Spadin" en 1950 (Coll. L. Heuchon)

Dans le courant de l'année 1951, Georges Goda en compagnie du ténor carolo Romano (Jacques Roman) arpente différentes scènes belges en chantant au public des extraits de "La Belle-Hélène" et des "Mousquetaires au Couvent".

Les jeudi 27 et dimanche 30 mars 1952, il est à l'affiche de l'opérette "Ciboulette" au "Théâtre de Mons". Georges Goda interprète le rôle de Duparquet.

Programme "Théâtre de Mons" - Saison 1951-52 (Coll. L. Heuchon)

A cette époque, Georges Goda ne vit plus à Seneffe depuis quelques années déjà. Mais, reste attaché à son "tayon". C'est pourquoi, alors qu'il est en tournée à Ostende, il y revient chanter à l'occasion de la consécration de l'église paroissiale restaurée. Nous sommes le 10 juillet 1955. 

Les 16 et 17 novembre 1957, Georges Goda est à l'affiche de "Mam'zelle Nitouche" au tout nouveau "Palais des Beaux-Arts de Charleroi "inauguré le 24 octobre 1957.

Maintenant, passons à l'année 1958, l'année de l'Exposition universelle de Bruxelles. Le 21 février, le "Palais des Beaux-Arts de Charleroi"  propose à son public l'opérette de Francis Lopez "Andalousie" avec en tête d'affiche le célèbre ténor Rudy Hirigoyen. Le reste de la troupe est composé de chanteuses et chanteurs lyriques du cru cf. R. Dorzée, Jacqueline Robert, ..., Romano et ... Georges Goda. "Andalousie" sera également jouée les 22, 23, 28 février ainsi que le 1er mai 1958.

Pendant trois saisons (1960-61 à 1962-63), Georges Goda se produit avec la troupe lyrique du Théâtre de Liège. Il chante dans 14 opéras différents, s'occupe de la régie pour trois autres. Pour "Bocasse" (saison 1963/1964), il interprète le rôle de Riquiqui et assume la régie. Détail amusant, lors de la reprise de l'opéra "Les Saltimbanques" en 1962, Georges interprète "Monsieur Malicorne" et son épouse joue le rôle de "Madame Malicorne". L’œuvre sera jouée les 3, 4 et 8 novembre 1962 dans une mise en scène de René Tobelli.

Lisette Ysaye - Théâtre de Liège 04/192 (Coll. L. Heuchon)

Quoique sous contrat avec le "Théâtre royal de Liège", nous retrouvons notre Georges Goda également en mars 1961 sur la  scène du "Théâtre royal de La Monnaie". Cette fois, il interprète le personnage de "Le Dancaïre", un contrebandier dans le "Carmen" de Bizet. Cette fois, il est le seul titulaire du rôle. "Carmen" se jouera 7 fois du 3 mars jusqu'au 26 mars 61 inclus.

Le 4 novembre de la même année, "La Monnaie" reprend pour cinq dates "Carmen". Georges Goda garde le même rôle que précédemment. Mais, c'est le chef d'orchestre Edgard Donneux qui officie à la baguette en lieu et place d'Edmond Carrière. La dernière  eut lieu le 14 novembre 61. 

De 1965 à 1972, nous avons un trou dans la carrière du chanteur seneffois faute de renseignements sur cette période.

Théâtre municipal de Limoges, le 9 décembre 1973. Georges Goda fait partie de la troupe qui propose une comédie musicale en 3 actes "Chanson d'amour" dont la musique est de Franz Schubert.

En date du 1er décembre 1974, Georges Goda se produit sur la scène du "Grand Théâtre Henri Osdoit" de Reims dans l'opéra de Jules Massenet "Manon".

L'année suivante, le 29 mars 1975, nous le retrouvons à nouveau sur la scène du "Grand Théâtre Henri Osdoit" de Reims. Cette fois, Georges Goda fait partie de la distribution de "La Vie parisienne" de Jacques Offenbach.

Nous le retrouvons à nouveau sur la scène du "Grand Théâtre Henri Osdoit" le 14 décembre 1975 dans "La Vie de bohème" du compositeur italien Giacomo Puccini

En date du 20 décembre 1975, il est de retour à Limoges sur la scène du "Gand Théâtre Gabriel Couret" dans l'opérette de Francis Lopez "Méditerranée".

Lors de sa carrière, Georges Goda a également participé à des émissions radiophoniques et de télévision.

En 1981, âgé de 70 ans, Georges Goda décide de mettre un terme à sa carrière et de prendre un repos bien mérité. 

Précisons encore que Georges Goda figure dans le coffret de neuf disques 33 tours de la Sélection du Reader's Digest  "120 mélodies éternelles" édité en 1987. Vous pouvez également le retrouver sur le premier des 2 CD  de l'enregistrement de la représentation"La dame blanche" de Boieldieu édité par les Éditions hambourgeoises  "Line Music Service" en 2008.


Georges Goda est  décédé à Bruxelles le 25 novembre 1989.

N.B. : Il va s'en dire qu'il reste bien des trous à remplir quant à la carrière de Georges Goda présentée ici. Nous laissons cette tâche  à d'autres. Car, Georges Goda est un chanteur lyrique seneffois. 

Mais, Georges Goda nous a fait l'insigne honneur de naître à Courcelles. A ce titre, Alain et moi ne pouvions ne pas lui rendre hommage.
Note :
(1)  Plans du monument dessinés par l'architecte Marcel Simon de Trazegnies.

Bio-bibliographie succincte

Fauteuil X

in "La Gazette Provençale",

La Mascotte,    4ème année, n° 683, 19/02/1947, p. 1

Le Tzarewitch, 4ème année, n° 695, 05/03/1947, p. 1

Heuchon, Luc

Documentations diverses

Philippart, Alain

Un entretien avec Georges Goda

in "L’Écho de l'Histoire. Entité de Seneffe",

3ème trimestre 1983, pp. 1-6 : ill.

Simon, Jean

Le théâtre musical carolorégien, ou, Mémoire d'opérette à Charleroi / textes réunis et présentés par Jean Simon

. - Montigny-le-Tilleul : Ed. Scaillet, 2004

. - 480 p. : ill.

. - Georges Goda : pp. 79-80 : photographie, pp. 140, 148 

Ressources Internet

http://www.aml-cfwb.be/aspasia/intervenants/56448/Goda_Georges 

http://carmen.demunt.be 

https://www.geneanet.org  

 https://www.kbr.be/fr/                                                

Discographie

Marche Baudoin [Enregistrement sonore : Marche ] / J. Steggerda ; C. Alix ; Georges Goda ; avec grand Orchestre et Choeurs s.l.d. Émile Deltour. Ah ! qu'il fait bon : Vivre chez nous (Marche) / J. Steggerda ; J. Loar ; M. Rey ; Georges Goda ; avec grand Orchestre s.l.d. Émile Deltour. - S.l : Decca, s.d. - 1 disque phonographique : 78 t ; 25 cm

Face A. Ramuntcho : chanson . Face B. Quand on a le bonheur sous la main : valse chantée de l'opérette "Cora"Vincent Scotto ; Jean Rodor ; Georges Goda avec Émile Deltour et son orchestre. Quand on a le bonheur sous la main : valse chantée de l'opérette "Cora" / E[mile] Deltour ; R. Lebrun ; Georges Goda avec Émile Deltour et son orchestre

. - [London] : Decca, [s.d.]  

. - 1 disque phonographique : 78 t ; 25 cm

Vers l'avenir [Enregistrement sonore] / Gevaert ; chanté par Georges Goda ; avec l'Orchestre de Jazz de l'Oeuvre Élisabeth. Eh! Yep! Nous voilà! : Marche / Candrix ; Deloof ; Étienne ; chanté par Marcel Étienne ; avec l'Orchestre de Jazz de l'Oeuvre Élisabeth. - S.l : s.n, s.d. - 1 disque phonographique : 78 t ; 30 cm 

Alain Richir et Luc Heuchon 

Contact : alain.luc.richir.heuchon2@gmail.com 

Reproduction partielle autorisée à condition de citer la source.

mardi 22 juin 2021

Arsène Motquin, parolier et poète trazegnien...




Le petit Arsène voit le jour à Trazegnies, le  mercredi 13 septembre 1911 dans une famille ouvrière socialiste. Son père se prénomme Hilaire (1) et sa maman s'appelle Alphonsine Patron (2). Hilaire est mineur et Alphonsine a été hiercheuse au charbonnage dans sa jeunesse avant de devenir servante.

Arsène Motquin et Hubert Huysman, son petit-neveu par alliance - Archives H. Huysman

Il a une sœur aînée prénommée Léona, née le 14 octobre 1909 (3). 

Malgré la situation souvent précaire de leurs parents, les enfants Motquin font des études grâce au "Fonds des Mieux Doués" (4). Pendant la durée de leurs études, leur maman fait le ménage chez  des particuliers.

Léona fréquente l’École normale de Liège et obtient un régendat en sciences en 1929. Quant à Arsène, il fait des études à l'Université du Travail de Charleroi pour devenir ingénieur électricien.

Au début de la Seconde guerre mondiale, Arsène Motquin habite à Luttre. Par la suite, il élit domicile à Bruxelles et vient en aide aux réfractaires. Il aide notamment son beau beau-frère  Victor Paindaveine (5)  qui est passé dans la clandestinité.

Arsène Motquin fait équipe avec lui et sa sœur Léona pour l’édition et la diffusion du journal clandestin « Pays Wallon », organe du Front Wallon carolorégien créé par Jules Avaux (6), Victor Paindaveine et Marcel Lambotte. Le premier numéro de ce journal paraîtra en décembre 1941 et cessera d'être édité en décembre 42. 

Même si Arsène n'adhère pas comme sa sœur  et son beau-frère au P.C.B., il est un sympathisant du mouvement.

En 1943, Victor Paindaveine est arrêté par l’Abwehr par la faute bien involontaire, semble-t-il, de son beau-frère Arsène lors d'une conversation dans un lieu public où des oreilles collaboratrices traînaient.

Mais, quittons cette sombre époque et penchons-nous sur la facette artistique d'Arsène Motquin. Car, il était également auteur dramatique, parolier et poète à ses heures. Il écrivait essentiellement en wallon de Trazegnies

Arsène Motquin a collaboré avec divers musiciens. Dans le lot, il y eut Marcel Vansippe de Binche et Louis Belot. Arsène Motquin a surtout été fécond artistiquement dans les années 30.

En 1938, il a écrit une opérette en 3 actes intitulée El' quel des deux ? La musique était signée Louis Belot.

Cette même année, il commet une comédie en 1 acte et en français, « Non, pas deux ...  une. Cette comédie eut l'honneur d'être primée à l'occasion du Concours national 1938 du "Bateau ivre".

Mais, Arsène Motquin a fait plus fort. En effet, il a proposé la même année et au même concours une comédie en français en un acte et  un vaudeville en un acte intitulé "Ma femme fait des pronostics". Cette comédie obtint le 2ème prix au Bateau Ivre .

Arsène Motquin a été également membre de l’Association littéraire de Charleroi et a collaboré aux revues  de l'association « El Chariguète » (1939) et « El Bourdon… » (1976-1986).

Une de ses chansons, « El Tandem » a été publiée dans la revue « Pro wallonia » en 1941.

Certaines de ses poésies sont également parues dans le journal local « La Petite Lanterne » dans les années 70.

Dans les années 80, Arsène Motquin est  membre de l'association montoise "La Pensée Wallonne" animée par l’écrivain d'origine courcelloise Armand Deltenre. Sa chanson "El crèyon" a été publiée dans le numéro spécial de la revue "La Pensée wallonne" de décembre 1984

En 1981, Arsène co-écrit une chanson intitulée "Sans importance" avec Franz Lebrun et Jack Donder aux Editions CODA. Elle sera interprétée par l'accordéoniste Gérard Desreumaux.


En 1985, le club philatélique « Traphila » lui a rendu hommage en publiant une plaquette rassemblant plusieurs de ses poèmes et intitulée « Trèj’nie ». dont certains étaient parus dans le bulletin du club en 1984.

Collection Luc heuchon

Arsène Motquin termina sa carrière comme directeur de la Société de Transports Intercommunaux de Charleroi ( S.T.I.C. ) plus connue des anciens sous  l’appellation "Trams verts".  

 Il a été marié à Hélène Danneaux. Le couple n'eut pas d'enfant.

Arsène Motquin est décédé le 20 mars 1986 et fut enterré au cimetière de Trazegnies dans la plus stricte intimité.

Notes :

(1) Hilaire Motquin : voir "Ki, Kwa, Où", 13ème année, n° 142, 05/2021, pp. 2, 4

(2) Alphonsine Patron : voir "Ki, Kwa, Où", op. cit

(3) Léona Motquin : voir "Ki, Kwa, Où", 13ème année, n° 142, 05/2021, pp. 2, 4, 6, 10

(4) Pour leurs études, Léona et Arsène ont bénéficié du "Fonds des Mieux Doués",  créé par Jules Destrée le 15 octobre 1921. Le "Fonds des Mieux Doués", première forme des allocations d'étude était destiné à « procurer aux enfants de condition peu élevée et de mérite exceptionnel, les moyens de poursuivre leurs études après l’école primaire".

(5) Victor Paindaveine : Trazegnies, 27/05/1909 - Etterbeek, 17/06/1987. Enseignant et membre du PCB. Fut président régional des Jeunes Gardes Socialistes avant la seconde guerre mondiale.  voir "Ki, Kwa, Où", 13ème année, n°142, 06/2021, pp. 2, 4

(6) Jules Avaux : Gosselies, 08/05/1906 - Mesvin, 07/09/1966. Ancien bourgmestre faisant fonction de Courcelles avant la guerre de 40. Syndicaliste, militant communiste et résistant.

Bio-bibliographie

Échange de mails avec Monsieur Hubert Huysman, apparenté à Hélène Danneaux, épouse d'A. Motquin.

Barry, Félicien

Un de nos membres, Arsène Motquin, nous a quitté,

in "El Bourdon",

38e année, n° 386, 05/1986, pp. 38-39

Heuchon, Luc

Essai de bio-bibliographie des auteurs de l'Entité de Courcelles : mémoire de fin d'études

. - Marcinelle : IPSMa - Section bibliothécaire-documentaliste, 

     1985-1987 . -  2 vol. : ill. - Arsène Motquin : vol. 2, pp. 390-396        

Maerten, Fabrice

Du murmure au grondement: La Résistance politique et idéologique dans la Province du Hainaut pendant la Seconde Guerre mondiale (mai 1940-septembre 1944). -  Mons : 1999. - 3 vol. (1176 p.) . - (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome VII) . - Arsène Motquin : pp. 482-483

Motquin, Arsène

Questionnaire bio-bibliographique (1985) élaboré par Luc Heuchon

. - 3 p. 

Bibliographie

N.B. : les textes parus dans diverses revues ne sont pas repris ici. La liste est consultable sur notre blog "La Musique dans l'Entié de Courcelles 2 : https://richir-heuchon2lamusique.blogspot.com/

El'crèyon [Musique imprimée] / paroles A. Motquin ; 

musique M. Vansippe

. - Binche : Marcel Vansippe, [s.d.]

. - (4 p.) : ill. ; 26 cm 

El' quel des deux ? / musique de Louis Belot

. - Bruxelles : Arsène Motquin, 1938

. -72 p.

Em' feume fait des pronostics : vaudeville in 1 ake

.- [Trazegnies : chez l'auteur,] 1938

. - Primée et retenue au concours national du "Bateau Ivre", 1938

En' boudje ni au poss' : vaudeville en 1 ake

. - [Trazegnies : chez l'auteur], 1938

Non, pas ... deux : comédie en un acte

. - [Trazegnies, chez l'auteur], 1938

. - Primée au concours national du "Bateau Ivre", 1938

Octafe ? Criminel ? : comédie in twas akes è chi tâbleaux

. -  Bruxelles : A. Motquin, 1958

. -  48 p. ; 22 cm

Les pantins : pièce sociale en un acte

. - [Trazegnies, chez l'auteur, 1938?]

Riyète ertapisse : comèdiye in in ake

. - Trazegnies : Arsène Motquin, 1960

Trèj'nie = Trazegnies : poèmes

. - Trazegnies : Club philatélique "Traphila", 1985

. - [18]p. : ill.

 

Auteurs : Alain Richir et Luc Heuchon

Contact : alain.luc.richir.heuchon@gmail.com

Reproduction partielle autorisée à condition de cité la source

 

Écrits périodiques 

 

In "El Bourdon..."

El coureu a velo : [poèsie],

28e année, n° 290, novembre 1976, p. 170

Saint Lorint : [poésie],

29e année, n° 297, juin 1977, p. 14

La lune : [poésie],

29e année, n° 297, juin 1977, p. 30

Les mas : [poésie],

30e année, n° 303, février 1978, p. 6

L'homme : [poésie],

30e année, n° 306, mai 1978, p. 36

Les câlodes : [poésie], 

30e année, n° 311, p. 15

Dè su r'vènu : [poésie],

31e année, n° 313, février 1979, p. 21

Lut : [poésie],

31e année, n° 318, septembre 1979, p. 51

Dè n'comprind ni [poésie],

31e année, n° 321, p. 11